Toulouse. Deux hommes agressés par des « anti-pédophiles »

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Deux hommes agressés par des « anti-pédophiles »
Deux hommes agressés par des « anti-pédophiles »

Deux hommes qui pensaient rencontrer une adolescente pour discuter de films pornographiques ont été agressés. Les auteurs des faits se défendent en se présentant comme des « anti-pédophiles ».

L’histoire remonte à mi-mai lorsqu’un homme porte plainte après s’être fait agressé du côté de la cité de l’Hers, à l’est de Toulouse. Deux frères d’une vingtaine d’années au casier judiciaire bien fourni, se sont fait passer pour une fillette de 13 ans sur un site de tchat.

Leur faux profil aboutit à un rendez-vous avec cet homme qui pensait rencontrer une adolescente pour discuter… de pornographie. La victime n’a pas le temps de remarquer qu’il s’est fait piéger. Il se débat et réussit à s’enfuir, il laisse dans sa fuite sa carte de crédit et 100 euros. Un « oubli » selon l’un des frères rapporte la dépêche du Midi.

Le deuxième assaillant a depuis son arrestation été hospitalisé en psychiatrie. Cette agression a donné des idées à son frère qui a eu envie de poursuivre ces rencontres. Il prend donc un second rendez-vous le 17 mais avec un homme de 65 ans à Blagnac, avec une nouvelle agression à la clé.

L’argent comme motivation, plus que la vengeance

Les photos attestent des violences commises, avec une main cassée. Interrogés sur leurs réelles intentions, notamment sur l’extorsion d’argent, la réponse des hommes reste très évasive.

La procureure requiert des peines de 4 et 5 ans contre les deux frères. Au terme de la séance, le premier a été condamné à 4 ans de prison avec une révocation de 8 mois de sursis. Le second écope de 3 ans plus 9 mois révoqués.

Les deux hommes agressés étaient absents du tribunal. Une vérification de leur matériel informatique est en train d’être effectuée a indiqué le président Didier Suc. Une mise en examen a été évoquée par un avocat de la défense, sans confirmation. Pour une des victimes, le site de rencontre utilisé serait un tchat pornographique.

 

 

Raphaël Crabos