Toulouse. Grève des correcteurs du bac

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Toulouse. Grève des correcteurs du bac
Toulouse. Grève des correcteurs du bac
Illustration cdr

Une centaine d’enseignants ont manifesté mardi matin devant le rectorat de Toulouse pour protester contre les réformes du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Les sujets de discorde concernent notamment les réformes du lycée, du baccalauréat, et l’école de la confiance.

Mardi, les professeurs en colère ont émis le souhait de pratiquer la rétention des notes du baccalauréat. La moitié des professeurs correcteurs des épreuves de philosophie s’opposent à la saisie des notes sur le logiciel.

Les enseignants ont reconduit leur préavis de grève lors d’une assemblée générale. Celle-ci s’est tenue à la Bourse du travail à Toulouse et rassemblait presque 150 personnes.

Toulouse n’est pas la seule académie concernée par les protestations des professeurs. Créteil, Marseille, Versailles ou Dijon connaissent elles aussi des émules. À l’heure actuelle, aucune déclaration émanant du rectorat n’a été faite concernant la saisie des notes sur le logiciel.

« Bloquons Blanquer »

Les professeurs en colère ont mis en place un compteur sur le site Bloquons Blanquer, qui comptabilisait hier à midi plus de 126 000 copies « censées » être retenues sur l’ensemble du territoire. Cela ne représenterait que 2,5% des copies, une session du baccalauréat en comptant environ 4 millions. Un chiffre dérisoire compte tenu du nombre total de copies, mais suffisant pour empêcher certains jurys de délibération de se tenir jeudi.

L’objectif des actions est un report des résultats du bac prévus vendredi 5 juillet. Il concerne plus de 34 000 candidats dans l’académie de Toulouse dont 15 000 en Haute-Garonne. Une menace du rectorat planerait sur les enseignants : deux semaines de rétention sur salaire si la saisie des notes a été entravée par autre chose qu’un problème technique.

 

Raphaël Crabos