Dépouillé en plein centre de Toulouse pour des écouteurs

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Dépouillé en plein centre de Toulouse pour des écouteurs
Dépouillé en plein centre de Toulouse pour des écouteurs

Une annonce publiée sur Le Bon Coin est à l’origine de cet incident qui a pris une mauvaise tournure. S’estimant escroqué, lors de l’acquisition d’écouteurs, l’acheteur a souhaité le faire payer au vendeur et lui a donné rendez-vous dans le centre-ville de Toulouse.

Tout est parti d’une annonce publiée sur le site de vente, il y a quelques semaines. Des écouteurs Apple sans fils, stipulés comme étant faux. Un jeune homme commande les écouteurs mais ne parvient pas à les faire fonctionner.

Il tente alors de recontacter le vendeur, en vain. Une nouvelle annonce parue quelques temps plus tard interpelle l’acheteur lésé. Sous un faux nom et avec l’aide de son grand frère, ils prennent de nouveau contact pour une transaction.

Rendez-vous est donc pris le 9 juin devant le métro Patte-d’Oie, en plein après-midi. Les deux frères s’y rendent accompagnés d’un ami, pour signifier au vendeur la vraie raison de leur venue : être remboursés. Le vendeur refuse et la situation dégénère.

En caleçon au milieu de la rue

Il se fait voler dans un premier temps son smartphone, puis son portefeuille et ses vêtements. Seuls son caleçon et ses chaussettes n’ont pas été dérobés.
D’après le jeune homme âgé de 17 ans, les trois complices détenaient plusieurs armes blanches. Il déclare aussi avoir reçu des gifles, avant que les trois assaillants ne prennent la fuite en métro.

Les investigations menées par la police permettront de localiser les trois agresseurs et de les interpeller. Âgés de 18 à 19 ans, l’un d’eux devait passer son baccalauréat le jour du procès. Ce dernier a été libéré sous contrôle judiciaire, tout comme le jeune qui avait acheté les écouteurs. Le grand frère, présenté comme le plus violent, a été quant à lui placé en détention provisoire.

8 mois avec sursis

En comparution immédiate, son avocat Me Jocelyn Momasso-Momasso a mis en évidence l’absence d’antécédents judiciaires. L’étudiant en première année de droit « voulait seulement impressionner le vendeur afin d’être remboursé. La situation s’est envenimée mais il ne pensait pas que cela finirait ainsi », conclu l’avocat, selon les propos recueillis par la dépêche du Midi.

Le plus âgé des trois est condamné à 8 mois de prison avec sursis, contre 10 mois requis dont 4 ferme. Un maintien en détention avait été demandé par le ministère public. Les deux autres prévenus écopent pour leur part de 3 mois de prison avec sursis.

 

 

Raphaël Crabos