Procès pour injure raciale : la relaxe pour Houria Bouteldja

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Une manifestation était organisée le 14 décembre dernier devant le tribunal pour soutenir Houria Bouteldja. Photo / CTILe verdict du procès pour « injure raciale » tenu à l’encontre d’Houria Bouteldja a été rendu ce mercredi. L’accusée est relaxée et l’AGRIF est en colère.

 

Le 14 décembre dernier, Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des Indigènes de la République (PIR) comparaissait devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour « injure raciale ». Initiée par l’AGRIF, une organisation de défense de l’identité française et chrétienne, la procédure se devait de juger le terme de « souchien » en référence à l’expression « français de souche », utilisé au cours d’une émission de télévision. L’AGRIF qui l’entend orthographié « sous-chien », lui prête une connotation raciste. De son côté, Houria Bouteldja nie la portée xénophobe de ses propos et affirme que « seuls les blancs peuvent faire preuve de racisme, du fait de leur position dominante ». La comparution a été longue et le procureur n’a pas requis de peine. Houria Bouteldja risquait 6 mois de prison et une amende de 3600 euros. Le verdict a été délivré ce mercredi : l’accusée est relaxée.

Réactions

« Je ne suis pas étonnée, une condamnation aurait été grotesque » explique Houria Bouteldja. « Le verdict est juste et logique » estime Malika Salaün, membre de son comité de soutien.  « On ne peut que regretter que la justice ait du temps à consacrer à un dossier de ce type, en ce moment il y a des préoccupations bien plus importantes à traiter » poursuit-elle.

Du côté de l’AGRIF, le président Bernard Antony juge cette relaxe « inadmissible ». Il précise dans un communiqué que l’expression exacte était « rééduquer les sous-chiens » et qu’elle était donc forcément méprisante et péjorative. Il déclare « attendre de lire les attendus du jugement » et se « prépare à faire appel ». Suite à cette affaire, la Riposte Laïque, qui invoque également un précédent discours d’Houria Bouteldja tenu au Printemps des quartiers et jugé appelant à la haine raciale et aux émeutes, vient de lancer une pétition pour demander la déchéance de sa nationalité ainsi que son expulsion.

 

Laetitia Vieillescazes