La semaine à 28h pour sortir de la crise

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Des manifestations devant plusieurs pôles emploi de Toulouse ont eu lieu mardi dernier.. Photo / CTI

Un mouvement de chômeurs a lancé depuis hier « l’occupation des pôles emplois » sur toute la France. A Toulouse, quelques indignés et syndicalistes, entre autres manifestants, étaient au rendez-vous.


Devant le pôle emploi, rue Gabriel Koenigs à Toulouse, moins d’une dizaine de personnes distribuaient des tracts, mardi, aux passants. Né d’un mouvement de chômeurs national, l’idée d’occuper les pôles emplois est reprise pas les indignés et la CNT (Confédération nationale du travail). L’opération se déroule sur trois jours, jusqu’au 19 janvier, dans le but de défendre un autre modèle de société, et notamment une autre vision du travail.

« On veut déclencher un éveil des consciences car on arrive au bout d’un système, et les nouvelles idées doivent venir du peuple » explique Jo, militant indigné. Par exemple, les indignés revendiquent un salaire d’existence globale qui serait « un revenu inconditionnel de 1200 euros pour tout le monde, travailleurs ou pas » précise Jo. Une utopie ? Pas du tout aux yeux du jeune homme qui avance que « plusieurs économistes prouvent que l’autofinancement est possible par la fusion de toutes les aides sociales en une seule ».

Cela permettrait, selon eux, d’encourager la création d’entreprises, l’engagement dans des projets associatifs ou sociaux. Bref, on verrait apparaitre une « vrai richesse humaine », et non plus simplement monétaire.

Autre proposition pour résoudre la crise de l’emploi, « passer à 28h de travail par semaine » avance Agnès, militante du CNT. L’emploi est la préoccupation majeure des français et le contexte économique n’est pas pour rassurer, « avec la perte du triple A, c’est encore les plus démunis qui vont en subir les conséquences » déplore t-elle.

 

Coralie Bombail