Sophie Danioko, menacée d’expulsion par la préfecture toulousaine

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Manifestation de soutien à Sophie devant le CHU le 7 décembre 2011. Photo / CTI

Sophie Danioko, une malienne installée en France depuis 12 ans et qui réside aujourd’hui à Toulouse, est menacée d’expulsion depuis ce matin. Malgré les négociations entamées avec la préfecture, le dossier n’avance pas aussi vite que prévu.


Sophie Danioko est née au Mali en 1982. A l’âge de 13 ans qu’elle quitte son pays natal pour Moscou (où son père est ambassadeur), et rejoint la France en 2000. Aujourd’hui, la jeune femme vit à Toulouse où elle exerce son métier d’aide soignante au CHU de purpan depuis 3 ans. En 2007, elle se marie avec un français et obtient une carte de vie privée familiale. Mais très vite les enquêtes de la préfecture « n’arrivent plus à établir une communauté de vie de couple » explique t-elle. Et c’est après son divorce, prononcé en 2011, que la situation de Sophie Danioko s’est compliquée. « Ma demande de régularisation à titre exceptionnel a été refusée le 16 décembre dernier ». Elle avait un mois pour quitter le territoire. Une période qui arrive à sa fin aujourd’hui.

Pourtant Sophie nourrit encore l’espoir de rester en France. En effet, il y a plus d’une semaine, elle a pu entamer des négociations avec la préfecture de Toulouse. Un accord serait en cours de validation. En bref, si le CHU s’engage à prolonger le contrat de travail de Sophie, la préfecture lui garantit sa régularisation. Petit bémol, elle devra tout de même retourner au Mali une quinzaine de jours, le temps de la procédure. « Je ne me réjouis pas encore car pour l’instant, rien n’est signé, rien n’est garanti et je n’ai aucun papier officiel » déclare t-elle.

Dans cette affaire, Sophie bénéficie de nombreux soutiens, grâce au comité « Urgence pour Sophie » créé par ses collègues et amis, mais également de la part d’élus locaux, dont Pierre Cohen, maire de Toulouse et Pierre Izard, président du Conseil général.

 

Coralie Bombail