Olympe de Gouges aide les femmes en difficulté

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L’Atelier d’insertion à la vie active. Photo / Crédit Association Olympe de Gougesassociation Olympe de Gouges héberge et accompagne à l’insertion sociale et professionnelle des femmes en difficulté. Elle vient d’élargir sa capacité d’accueil en ouvrant une nouvelle structure.

 

L‘association Olympe de Gouges compte un centre d’hébergement et de réinsertion sociale, un service d’urgence, une résidence de logements temporaires, des appartements et, désormais, une pension de famille. D’origine féministe, l’association aspire à lutter contre les violences faites aux femmes. Elle a également pour objectif d’accompagner vers l’autonomie des femmes en grande difficulté et à les guider pour « qu’elles se situent à égalité dans la société avec les hommes » explique Marie-Claude Espie, la directrice. « La majorité des pensionnaires ont été victimes de violence conjugale, familiale ou politique ». Elles ont donc besoin de se reconstruire, « elles croient devoir correspondre aux attentes des autres, elles ont l’impression de ne pas pouvoir « être » » analyse Marie-Claude Espie.

Pour tenter d’y remédier, l’association « s’appuie sur le savoir-faire de ces femmes par le biais des ateliers pour leur redonner confiance en elles ». Ainsi, elles peuvent prendre des cours de self-défense ou apprendre la couture. Une restauration saladerie-tarterie est ouverte au public et aux adhérents, ainsi qu’un service traiteur. « La cuisine est une activité fédératrice » explique la directrice. C‘est également un lieu de culture où exposent des artistes comme Gilles Franqueville actuellement. « Tout est prétexte à prendre la parole, à s’exprimer, à s’ouvrir » explique Marie-Claude Espie, directrice de l’association. « Il y a aussi un groupe de parole animé par deux professionnels et une permanence juridique mensuelle pour connaître ses droits, notamment en matière de garde d’enfants et d’aide juridictionnelle ». A titre d’exemple, au mois d’Octobre, 200 femmes et 79 enfants ont été accueillis dans le service d’urgence de l‘association.

 

Laetitia Vieillescazes