La grève à l’aéroport Toulouse-Blagnac, sur le point d’entamer sa seconde semaine

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Malgré la grève, peu de vols sont retardés à l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Photo / Crédit airbus sas

Le mouvement de grève à l’aéroport de Toulouse-Blagnac ne désamplifie pas pour ce septième jour de lutte sociale.

 

Une semaine après le début des grèves, l’aéroport de Toulouse-Blagnac fonctionne toujours sans agents de sureté. Contrairement aux grands aéroports de Lyon et Roissy, celui de Blagnac n’est que légèrement perturbé par les manifestations. « Il n’y a pas d’annulations, seulement quelques retards »  déclare Mamed Dekouch, délégué syndical CGT chez ICTS, la société d’agents de sureté. « 97% des effectifs sont en grève », ce qui représente entre 80 et 90 agents de sureté qui manifestent tous les jours dans les halls de l’aérogare. Si le mouvement ne désamplifie pas, les grévistes déplorent « un manque de négociation et d’écoute » de la part de la direction. Pourtant ils se disent prêt à continuer leur lutte jusqu’a ce qu’ils obtiennent des réponses concrètes à leurs revendications, déplorant tout de même de ne pas avoir été rejoints dans leur mouvement par les agents de la Brink’s.

 

Alors que le gouvernement substituait hier les entreprises de sureté par des agents de la police des frontières et de la gendarmerie des transports aériens à l’aéroport de Roissy. Cette solution gouvernementale n’a été que légèrement évoquée en ce qui concerne les aéroports de Province, moins sévèrement touchés par la grève. Pour les salariés de ICTS, cet engagement gouvernemental n’est pas jugé moralement mauvais, si ce n’est que « les agents de police et de gendarmerie ne disposent pas des formations requises, notamment dans le domaine de la recherche d’explosifs. » Par ailleurs, les agents de sureté déclarent que ce n’est pas à la police de tenir « le mauvais rôle » dans cette histoire, « pour faire avancer les choses, nous n’attendons que le début de négociations concrètes avec la direction. »

La grève et ses quelques perturbations engendrées dans le plus grand aéroport de Midi-Pyrénées devrait donc s’inscrire dans la durée.

 

Benjamin Lacombe