Barrage filtrant au Chu de Purpan

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Aujourd’hui, une nouvelle mobilisation, en soutient à Sophie, l’aide soignante Malienne menacée d’expulsion, était organisée. Photo / CTI

Aujourd’hui, une nouvelle mobilisation, en soutient à Sophie, l’aide soignante Malienne menacée d’expulsion, était organisée. C’est devant le CHU de Purpan que le « collectif de soutien à Sophie » manifestait.


Depuis quelques semaines, Sophie une aide soignante Malienne, est menacée d’expulsion par la préfecture pour non renouvellement de sa carte de séjour. Employé au CHU de Purpan en 2008, la trentenaire « travaille très bien » et s’est intégrée parfaitement à l’équipe d’aide soignant. De ce fait, ses collègues de l’hôpital Purpan ont fondé « un collectif de soutien à Sophie » afin qu’elle puisse rester sur le territoire. Après une manifestation devant la préfecture la semaine dernière, Françoise Souliman, secrétaire générale de la Préfecture de Toulouse, s’était engagée à donner des réponses avant le mardi 6 décembre à 12h. « Nous n’avons pas de nouvelle de la préfecture. Nous ne sommes pas pris au sérieux. Du coup, on a décidé de manifester devant le CHU et de filtrer les entrées. » explique Hélène, une collègue et amie de Sophie. Concernant les attentes du collectif, il désire que le dossier de la Malienne soit revu par la préfecture et qu’on lui redonne une carte de séjour au plus vite. « Son contrat se termine en Mars. Si le préfet joue la montre et ne lui donne pas les autorisations de séjourner au plus vite, elle ne pourra pas être prolongée et se retrouvera en position de faiblesse pour défendre son dossier » souligne Sarah, une aide soignante de Purpan.

 

Des pressions de la direction

Soutien d’importance jusqu’alors, la direction de l’hôpital Purpan tend à changer son fusil d’épaule. « Hier matin, l’ensemble des membres du collectif ont reçu un mail de la part de la direction. Ils essayaient de nous déstabiliser en nous menaçant. Ils doivent recevoir des pressions d’en haut » déplore Helene. Malgré tout, les « ami(e)s » de Sophie ne comptent pas baisser les bras. En effet, en cas de nouvel échec, ils continueront à manifester et à faire circuler une pétition auprès du personnel soignant. « Si vraiment nos actions n’entrainent rien, Sophie disposera d’un mois pour faire appel devant un tribunal administratif » conclue son amie Helene

 

Rémi Buhagiar