Des « Rencontres improbables » pour l’accès à l’emploi des jeunes

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L’AFIJ organisait hier des rencontres entre jeunes diplômés et entreprises qui recrutent. Photo/ CTI

L’Association pour Faciliter l’Insertion professionnelle des Jeunes diplômés (AFIJ) organisait hier des « rencontres improbables » entre jeunes et employeurs.


L’AFIJ organisait hier des rencontres professionnelles entre jeunes diplômés et entreprises. Souvent délaissés au profit de personnes plus expérimentées lors de sélections, les jeunes candidats ont eu toutes les chances pour décrocher une deuxième entrevue avec une des entreprises présentes. Ils sont ensuite suivis par l’AFIJ pendant une semaine après ces rencontres pour savoir lesquels sont choisis. « Environ 33% d’entre eux ont un second entretien et le poste. En moyenne, 50% des postulants décrochent un emploi dans les trois mois, car ils ont repris confiance en eux et retrouvé la motivation de continuer leurs recherches », explique Valérie Niebisch, coordinatrice régionale de l’AFIJ de Toulouse.

 

Ce qu’en pensent les participants

Mélissa, tout juste diplômée en commerce, trouve que les entreprises en général ont un problème avec le manque d’expérience, « elles devraient plus faire confiance aux jeunes diplômés, voir ce qu’ils valent sur le terrain. » Pour Assanhya, diplômée en commerce international, qui est passée à côté de plusieurs postes à cause de son origine sociale, il est temps que les choses changent. « Au bout d’un moment, il y en a marre, je cherche un travail depuis le mois de juin et je sens bien qu’à chaque fois c’est pour cette raison que je ne l’obtient pas ». François en revanche passait hier son véritable premier entretien d’embauche. Diplômé depuis 2008 en BTP, il a depuis « enchaîné les missions en intérim. »

Du côté des entreprises, les discriminations à l’embauche ne sont pas ressenties. « L’armée de terre représente bien la société. Notre recrutement se fait en fonction des diplômes et de la condition physique du candidat, donc tout le monde a sa chance », déclare le capitaine Myriam Colin. Pour la gendarmerie, « la sélection se fait sur concours, il suffit de le réussir pour avoir un entretien », indique l’adjudant Philippe Pages. En revanche, cela ne se passe pas partout de la même manière. L’entreprise Téléperformance a des critères plus subjectifs pour faire sa sélection, comme l’élocution du candidat, sa maîtrise de la langue française, son expérience, le déroulement de son entretien…

La large diversité des postes proposés, de l’armée de terre au secteur des assurances, en passant par la télécommunication et la gendarmerie permet que des portes s’ouvrent pour tous.

 

Marion Pires