Le « sexisme ordinaire » épinglé au rang des violences faites aux femmes

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Depuis plus de 10 ans, le 25 novembre est la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. Photo / CTDR

Depuis plus de 10 ans, le 25 novembre est la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. A Toulouse, les associations féministes sont au rendez-vous. Le point sur les actions prévues.

 

A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes les associations féministes toulousaines sont de toutes les actions. Osez le féminisme 31 !  et Mix cité 31 notamment, se rendront samedi à une manifestation contre la prostitution à la frontière espagnole, « la Jonquera est réputée pour ses maisons closes » explique Laure, membre de Mix cité.

En outre, c’est aujourd’hui que prend fin la campagne contre le viol lancée l’an dernier par Osez le féminisme au niveau national. Une pétition rassemblant plus de 37 000 signatures sera remise au gouvernement d’ici ce soir.

Mais cette journée est également l’occasion de combattre « le sexisme ordinaire » de notre société. Un sexisme que le blog « Vie de meuf » relate tous les jours. Le livre éponyme qui reprend les « meilleures » anecdotes racontées sortira le 26 mai prochain. Pour en savoir plus, Nataly Breda, membre d’Osez le féminisme 31 fera une présentation suivie d’un débat, demain à la médiathèque François Mitterrand de Muret.

 

La situation en Haute Garonne

Le CIDFF 31 (Centre d’information du droit des femmes et des familles) reçoit « environ 700 femmes victimes de violences chaque année » signale Dominique Haas, directrice du centre. Outre la maltraitance physique et psychologique, des cas de violences économiques ou administratives sont également recensés. En effet, « priver sa femme de moyens financiers ou lui soustraire des papiers quels qu’ils soient sont des formes de violences » explique t-elle.

Mais la tendance qui se dégage ces dernières années est tout de même la violence psychologique. « On la repère de plus en plus. Elle consiste au dénigrement systématique, à un rapport de domination de l’homme sur la femme qui prépare le terrain à la violence physique et provoque un sentiment de culpabilisation chez la victime » remarque Dominique Haas.

Le rôle du CIDFF est avant tout de rappeler l’illégalité de ces actes et d’apporter un accompagnement aussi bien juridique que social. A savoir que d’autres organismes accueillent et conseillent les victimes de violences, comme l’APIAF (Association pour la promotion d’initiatives autonomes des femmes), le SAVIF (Stop à la violence intra familiale) et les divers centres d’hébergements de la ville.

 

Coralie Bombail