La lutte contre l’homophobie toujours d’actualité à Toulouse

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Depuis 2004, l’association Contact a créé une permanence à Toulouse, la seule en Haute-Garonne. Photo / CTIDepuis 2004, l’association Contact qui prône le dialogue entre les gays, les lesbiennes, leurs familles et amis a créé une permanence à Toulouse, la seule en Haute-Garonne. Elle est en relation directe avec l’Union Départementale des Associations Familiales (UDAF), au sein de laquelle elle accueille ceux qui le souhaitent une fois par mois.


L’objectif de cette association est de « favoriser le dialogue entre personnes qui se découvrent homosexuelles et leur entourage », explique Yvette, bénévole en tant que mère d’une fille lesbienne. « Nous faisons un travail sur la communication, pour écouter les personnes qui en ont besoin », continue-t-elle.
Les bénévoles de l’association s’entretiennent avec des jeunes, des moins jeunes, leur famille, et même des conjoints, pour éviter qu’ils ne se retrouvent dans un cas critique. « il y a un manque de communication qui peut les mener à des situations de rupture dramatique », déclare-t-elle. Alors que, quand la personne arrive à s’assumer, il est plus aisé pour elle de faire accepter son homosexualité à son entourage. « Evidemment, tout ne se passe pas toujours de la meilleure des manières et nombreux sont les cas de rejet de la part des familles. Cependant, même l’entourage proche qui n’accepte pas l’homosexualité de son enfant commence à faire des démarches pour s’informer. »

 

Combat contre l’homophobie

« Pour faire accepter l’homosexualité, il faut parler de l’homophobie », souligne Andrée, bénévole. Contact lutte contre l’homophobie en faisant des interventions dans le cadre scolaire, au collège et au lycée, mais se heurte régulièrement aux associations de parents d’élèves. L’homophobie serait due à notre culture judéo-chrétienne où il n’y a qu’un seul modèle de couple proposé. Celui formé par un homme et une femme « c’est culturel mais pas naturel », ajoute Yvette. Les média tendent à « faire évoluer la perception de l’image du couple en présentant des personnages gays ou des lesbiens dans les films et les séries télévisées ».    

L’association assure une permanence tous les troisièmes mercredis du mois, de 11h à 12h, dans les locaux de l’UDAF, rue Bayard.

Marion Pires