Trêve hivernale : l’hébergement d’urgence manque de place

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Le Collectif inter associations a organisé hier une action républicaine place du Capitole. Photo / CTILe manque de place dans les accueils hivernaux pour les sans abris empire d’années en années. A Toulouse, Emmaüs, tout comme les associations de défense du logement accusent le désengagement de l’État envers les plus démunis.


La trêve hivernale a débuté le 1er novembre dernier. Depuis il n’est plus possible de déloger une personne de son logement, et ce jusqu’au 31 mars. Mais Toulouse n’est pas au point en ce qui concerne les accueils hivernaux qui hébergent les sans abris. C’est la raison pour laquelle, le Collectif inter associations a répondu hier à l’appel national de mobilisation, en organisant une action républicaine place du Capitole. L’occasion de rappeler la situation du logement d’urgence dans notre région.

A l’heure actuelle, « seules 40 places destinées aux familles ont ouvert à Muret » signale Geneviève Genève, co-coordinatrice du Collectif. Ce dernier devrait prochainement ouvrir une halte, « mais le budget accordé par l’État a diminué de 25% par rapport à l’an dernier et nous n’avons toujours pas de lieux » déplore t-elle. La halte devrait offrir 30 places supplémentaires, ce qui est loin d’être suffisant comparé aux besoins, « il manque 1000 places en Midi-Pyrénées » déclare Geneviève Genève.

En outre, la communauté Emmaüs qui gérait un centre d’accueil à Muret de 14 places, ne sera plus soutenue par la direction départementale de la cohésion sociale. Afin de maintenir tout de même quelques places ouvertes, elle organise aujourd’hui une vente de solidarité sur deux sites, Escalquens et Labarthe sur Lèze, de 10h à 17h.

 

Coralie Bombail