Peine de mort : l’affaire Troy Davis relance le débat

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L’affaire Troy Davis a relancé le débat sur la peine capitale. Photo / CTDR

A l’occasion de la journée mondiale pour l’abolition de la peine de mort, le groupe toulousain d’Amnesty international, et l’ACAP (Action des chrétiens pour l’abolition de la  torture) organisent ce soir une manifestation place St Georges.


Cette année la journée mondiale pour l’abolition de la peine de mort prend une dimension particulière. L’exécution de Troy Davis, très médiatisée, a relancé le débat sur la peine capitale. En outre, c’est le 30ème anniversaire de l’abolition de la peine de mort en France.

Des raisons pour lesquelles le rassemblement de ce soir, place St Georges « prend une autre ampleur par rapport aux années précédentes » explique Marie-Thérèse Rancon, secrétaire du groupe Toulouse d’Amnesty International. Une petite fanfare et un comédien participeront à la manifestation. « On en profitera pour faire des annonces sur certains cas préoccupants, un japonais par exemple attend son exécution depuis 39 ans ». « On parlera également de la Biélorussie, qui est le dernier pays européen à pratiquer la peine de mort » précise t-elle.

 

Le rassemblement sera également l’occasion de faire signer un moratoire sur le sujet, « il a déjà été signé par plus d’un million de personnes dans le monde. L’objectif est de faire pression pour que ce sujet soit à l’ordre du jour de l’ONU en 2012 ».

A ce jour, la peine capitale est encore en vigueur dans 93 pays, « c’est un acte dégradant, inhumain et cruel », qui perdure même dans les démocraties. « Aux États-Unis, deux tiers de la population y sont favorable. Pourtant, rien ne prouve qu’elle soit réellement dissuasive » souligne Marie-Thérèse Rancon.

 

Coralie Bombail