Et si ce n’était pas du cinéma? Gavage de pop-corn pour les individus

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Une employée de la boutique Lush, en cage, portant un masque de canard. Photo / CTIMercredi, les passants de la rue St-Antoine-du-T ont pu faire une rencontre inattendue. En effet la boutique de cosmétiques Lush organisait le gavage d’une de ses employées. Une manière de lutter contre le gavage des oies.


Mercredi, 12h : une employée de la boutique Lush, en cage, portant un masque de canard, est gavée de maïs à pop-corn coulant d’un tuyau. Un retournement de situation pour illustrer le gavage des oies. La mise en scène, était prévue à la même heure, devant toutes les enseignes de cosmétiques Lush, en France, en Belgique et au Luxembourg. Cette action répond à l’éthique de cette marque anglaise proposant des produits naturels, végétariens et non testés sur les animaux. Aujourd’hui, la marque s’allie à la campagne nationale contre le gavage des oies.

 

« Stop au gavage »

« C’est une campagne d’information, nous n’avons pas la prétention de faire arrêter les gens de manger du foie gras mais les faire réfléchir sur le sort et la torture des animaux » déclare Françoise Guetta, manager de la boutique Lush. « Stop au gavage » dénonce la barbarie du gavage des oies et la non application de lois européennes de 1998 interdisant cette pratique. Cette interdiction est respectée par la plupart des pays de l’Union, un grand nombre n’ayant même pas jugé nécessaire d’adopter une loi explicite.

En France, l’illégalité du gavage ne semble pas faire écho lui donnant une image « rétrograde ». La production du foie gras représente plus de 30 millions d’oiseaux gavés chaque année. Françoise Guetta est bien consciente « qu’on ne va pas plaire à tout le monde ». « Nous sommes dans le fief du foie gras, c’est un patrimoine mais il faut faire bouger les choses » conclu-t-elle.

 

Sandra Lascombes