La Haute Garonne, un département bio ?

613

La Haute Garonne, un département bio ? Photo / CTIQuelle est la situation de l’agriculture bio en Haute Garonne ?La Foire Bio du Grand Toulouse qui débute ce dimanche amène à s’interroger sur sa situation.

 

Pour défendre une agriculture de qualité, l’ERABLE 31 (Ensemble pour Représenter l’Agriculture Biologique Locale Economique et Solidaire) a du travail ! Créée en 2007, cette association rassemble producteurs certifiés et citoyens qui agissent pour le développement de l’agriculture biologique en Haute Garonne.

Une occasion de faire un point sur la situation du bio dans la région.

Et elle n’est pas fameuse. Seulement 2% des surfaces agricoles sont consacrées  à ce mode d’agriculture, contre 2.2% en 2007. Si la région est l’une des meilleures, proportionnellement aux surfaces agricoles, les résultats ne sont pas très élevés.

« En forçant la main, on parviendra surement à débloquer un peu les choses » nous explique Elodie Wurtz, agricultrice bio du département et membre de l’ERABLE 31. « L’évolution va peut être arriver, car il y a des directives du gouvernement qui imposent une augmentation des surfaces en bio, et des changements dans les cantines ».

Si, depuis le Grenelle, il semble qu’il y ait une volonté de développer le bio, visiblement, c’est surtout médiatique puisque « dans les actes, et dans les faits, c’est assez limité ».

Mais d’où vient le problème ? Pour beaucoup, qui dit bio dit prix élevé, pourtant, « aujourd’hui, en Haute Garonne, on ne gagne pas notre vie, sachant que le revenu moyen d’un agriculteur conventionnel n’est que de 10 000€ par an, c’est assez désespérant. »

Pour ce qui est des cantines, là encore, si l’initiative est bonne, les agriculteurs de Haute Garonne, ne se sentent pas tellement pris en compte « Ils veulent imposer 20% de bio pour les cantines subventionnées, mais ils ne donnent aucun moyen pour développer l’agriculture bio locale, donc ils importent, ce qui pour nous, ne règle pas le problème, ils ne sont pas cohérents et créent des marchés, sans nous permettre d’y répondre ».

L’agriculture bio, on en parle beaucoup mais  cette médiatisation, les agriculteurs n’en profitent pas. Quand à l’évolution prochaine du bio : « A force d’attendre, je commence à avoir peur que ca ne vienne pas » conclu madame Wurtz.

Alexandra Krstic