Nicolas Sarkozy promet d’aider l’agriculture

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Image d’Illustration. Photo / CTDRIl y a deux semaines, on se souvient de la manifestation des agriculteurs,qui paralysait notamment le centre de Toulouse. Ces derniers réclamaient une année blanche sur les annuités bancaires et le dégrèvement des impôts sur le revenu et de la taxe foncière.

 

Lors de sa visite à Poligny, dans le Jura, Nicolas Sarkozy a annoncé son plan d’urgence pour aider l’agriculture du pays. Le président prévoit 1 milliard d’Euros de prêts sur 5 ans, accordé par les banques à un taux bonifié et 650 millions d’euros d’aides supportées par les finances publiques. Il a ajouté que le taux d’intérêt réel des prêts serait réduit à 1,5%, voire 1% pour les jeunes agriculteurs.

A priori relativement éloigné des souhaits des agriculteurs, le plan d’aide d’urgence suffit il à apaiser leur colère?

« C’est déjà ça, on ne va pas cracher dans la soupe » déclare  Jean François Breton, secrétaire général de la FDSEA ( Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) de Haute Garonne. Pour lui « la mesure n’est pas suffisante, mais au moins elle y est, et il était temps qu’elle arrive ».

Mais pour lui, le projet est encore «trop flou », « on nous parle d’un amalgame d’argent, mais qui va le toucher? Et comment va-t-on le toucher? J’aurais voulu savoir filière par filière ce qu’on allait avoir, et ça, personne ne peut nous le dire ».

Si le discours de Nicolas Sarkozy ne satisfait pas entièrement les agriculteurs, il contribue au moins à apaiser la situation. Ce à quoi certains ne s’attendaient pas vraiment, « Le président dit qu’il veut jouer sur l’Europe pour obtenir une régulation qui existait, mais qui avait été abandonnée. J’ai été surpris qu’un président libéral comme lui ait un discours comme ça ».

Face à l’urgence de la situation, Jean François Breton ne peut s’empêcher de conclure « éspérons que ça arrive vite ».

 

Alexandra Krstic