Le procès AZF raconté par la presse

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Près de 10 ans après le drame, le procès azf s’est terminé sur une décision que beaucoup ne comprennent pas. Photo / CTDRC’est un véritable coup de massue qui est tombé sur les victimes de la catastrophe d’AZF hier. Près de 10 ans après le drame, le procès s’est terminé sur une décision que beaucoup ne comprennent pas : la relaxe des prévenus. Aujourd’hui, toute la presse reprend l’information.

 

« AZF, relaxe générale après 8 ans d’enquête » ou encore « AZF, relaxe générale des prévenus. » tels sont les titres du Parisien, qui revient sur le déroulement de cette dernière journée, et de France Soir. Ce dernier rappelle les réquisitions du procureur énoncées en juin dernier : 3 ans de prison avec sursis et 45 000 € d’amende contre Serge Biecchlin et 225 000€ contre Grande Paroisse, notamment pour « homicides involontaires ».

20 minutes consacre un pleine page au sujet et titre « Faute de preuve suffisante la catastrophe reste inexpliquée ». Le quotidien parle de « la plus grande catastrophe industrielle d’après guerre » revient sur la journée d’hier et publie quelques brèves réactions comme celle de Pierre Cohen, « Si j’ai bien compris le tribunal, Grande Paroisse est moralement coupable mais pénalement innocente… » ou encore de Martin Malvy qui déclare « comprendre le sentiment exprimé par les victimes ».

Des salariés soulagés d’un côté et des victimes indignées de l’autre, c’est ce que décrit Métro dans son article intitulé « Entre dépit et indignation ».

Le point.fr fait le choix de titrer « Combien de morts pour que Total assume son manque de politique de sécurité sur ses sites ? » (Filippetti, PS) et revient sur les réactions de 3 politiques : Aurélie Filippetti, secrétaire national du PS à l’énergie et députée de la Moselle, Cécile Duflot, secrétaire nationale de Verts qui étaient parties civiles au procès, et Noël Mamère, député-maire Vert de Bègles. Tous les trois sont indignés par la décision de justice rendue à l’issu du procès, et particulièrement par la relaxe de Total.

Dans un autre registre, le figaro.fr titre « Total a déjà versé 2 milliards d’euros d’indemnisations. » et met l’accent sur le fait que « depuis le 21 septembre, Total gère avec le plus grand soin les suites de l’explosion intervenue dans sa filiale Grande Paroisse ». Le journal affirme qu’« au cours des 8 dernières années, quelque 87 000 conventions d’indemnisation amiable ont ainsi été signées par le groupe pétrolier, pour un montant d’environ 2 milliards d’euros ».

Difficile de penser qu’une telle décision de justice puisse signer la fin de « l’affaire AZF », une affaire au cœur des médias, qui ne cesse d’alimenter l’actualité.