France 3 fuit Toulouse pour Bordeaux

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Image d’Illustration. Photo / CTDRL’antenne 3 de France Télévisions est en réorganisation régionale. Pour le Sud-Ouest, c’est Bordeaux qui sera l’un des 4 « pôles de gouvernance » à la tête de 24 « antennes de proximité » à la place des 13 régions actuelles.

 

Suite à la commission Copé « Pour une nouvelle télévision publique », une refonte totale des organigrammes de l’entreprise France Télévisions s’organise depuis mai 2008. Plusieurs scénarios ont été testés selon les indications du gouvernement, dans le but de supprimer la publicité sur les chaînes publiques. Afin de compenser le financement de la télé par la pub, une redevance audiovisuelle doit être payée par le contribuable. La commission pour la réforme de l’audiovisuel a d’abord approuvé la création de 7 pôles régionaux de France 3, idée rejetée par Nicolas Sarkozy. Résultat, la « nouvelle organisation régionale métropolitaine » aboutit à 4 « pôles de gouvernance » de France 3 : Bordeaux au Sud-Ouest, Marseille au Sud-Est, Strasbourg pour le Grand Est et Rennes pour le Grand Ouest.

A compter du 4 Janvier 2010, France 3 se déplacera donc à Bordeaux désormais siège régional, qui regroupe Montpellier, Toulouse, Limoges et Poitiers. Passer de 13 directions régionales à 24 antennes de proximité chapeautées par 4 pôles n’entraînerait ni diminution du nombre de salariés, ni fermeture des locaux, assure la direction de France 3. Conséquence possible pour France 3 Toulouse : un transfert de 25 salariés des ressources humaines, de la comptabilité et de la communication, vers Bordeaux.

Pourtant, la ville rose était désignée comme rivale principale à Bordeaux pour l’implantation de l’antenne, pour sa situation géographique centrale et son activité.

Pour Jean-Pierre Bertrand, directeur régional de France 3 Aquitaine, Bordeaux a été choisie pour son accessibilité, ses installations et pour l’attractivité de l’Aquitaine. Tandis que pour le député-maire Pierre Cohen, c’est le résultat d’un « choix politique », qui intervient sans concertation avec les personnels et les collectivités. Quant aux salariés toulousains de France 3, ils ont montré hier leur colère avec une forte mobilisation syndicale.

Un an auparavant, la réorganisation des chaînes publiques avait également entraîné la suppression des « Six Minutes » locaux, aujourd’hui c’est France 3 qui remet en question les régions.

L’info locale quitte de plus en plus le canal hertzien, ne serait-elle pas à chercher de plus en plus du côté du net?

Anaïs Wahl