« Que d’eau, que d’eau! »

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Aujourd’hui, les collectivités de Toulouse ont signé un accord cadre sans précédent avec l’agence de l’eau Adour-Garonne, pour instaurer une gestion durable et solidaire de la Garonne et de ses canaux.

« Que d’eau, que d’eau » à Toulouse! Les mots du président Mac Mahon prononcés en 1875 face à l’inondation de la Garonne semblent toujours d’actualité.

L’année 2010 sera celle de Pierre-Paul Riquet, architecte du canal du midi, donc sous le signe aquatique. Il faut bien réaliser que le territoire toulousain est irrigué par un grand réseau hydrographique structuré autour de la Garonne, de ses principaux affluents et des ses nombreux canaux. Ces cours d’eaux varient en fonction des saisons et de la pluviométrie, ils sont donc une force dont le débit doit être géré. Mac Mahon l’avait compris, et les ouvertures sur les piliers du vieux pont Neuf en témoignent.

Mais à son époque, la région ne connaissait pas un développement économique et démographique aussi fort. Cette dynamique a des conséquences néfastes sur l’environnement, les espaces naturels sont menacés et les besoins énergétiques augmentés.

L’agence de l’eau Adour-Garonne est un établissement public de l’état du Ministère de l’Ecologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer. Cet organe contribue à la bonne gestion des ressources en eau et à leur protection dans le quart Sud-Ouest de la France. Elle s’associe aujourd’hui et pour la première fois à la Mairie de Toulouse ainsi qu’à la Communauté urbaine du Grand Toulouse pour réaliser une étude sur l’eau et sa gestion.

Le partenariat désormais officiel leur permettra d’éduquer les citoyens par-rapport à la gestion de l’eau à Toulouse : ceux-ci sont en effet invités à maîtriser leur consommation d’eau potable. Le paysage urbain devrait à terme rendre l’élément aquatique central grâce à divers aménagements.

L’eau sera donc le fil rouge (ou plutôt bleu) des actions menées cette année à Toulouse. Un premier pas vers la volonté de la Mairie de re-municipaliser l’eau potable, celle-ci n’ayant plus de gestion publique depuis les années 1990 à l’initiative de Dominique Baudis. Aujourd’hui, Véolia Eau prodigue des tarifs contestés par beaucoup de consommateurs et citoyens toulousains. Suite à un audit qui n’aurait pas abouti, des solutions existeraient quand bien même pour rendre de nouveau publique la gestion de l’eau.

Une affaire à suivre au goutte à goutte.

Réaction Marc Abadie. Cliquez ICI


nouvelle gestion de l’eau à toulouse par ToulouseInfos

Anaïs Wahl