Les dessous du canal du Midi

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Le canal du Midi se veut être un incontournable du tourisme au vert de la ville rose. Photo / CMT Patrice NinLe canal du Midi se veut être un incontournable du tourisme au vert de la ville rose. Les bateliers du canal expriment encore une fois leur inquiétude quant à son piètre état environnemental.

 

Samedi, pour les bateliers du Canal du Midi, la goutte d’eau a fait déborder le vase. En effet, un matelas repêché en eaux troubles bloquait les hélices d’une péniche, et par conséquent son moteur.

La présence pour le moins inappropriée de l’objet a suffit pour les faire réagir sur l’environnement dans lequel ils travaillent.

En effet, alors qu’en 2010, la Mairie de Toulouse célèbre Pierre-Paul Riquet, le concepteur du Canal, de nombreux travaux leur semblent nécessaires.

Surtout, ils défendent l’implantation d’une communication pour limiter les incivilités, afin que le Canal ne soit pas une poubelle.

Ce sujet préoccupe l’administration et les collectivités, les professionnels comme ceux de la coordination Union des métiers et industries de l’hôtellerie /Batellerie réclament une attention accrue : pour un meilleur entretien, ils réclament un professionnel public ou privé avec une véritable flotte adaptée, avec du personnel spécialisé, dans le cadre d’un projet environnemental.

Au niveau de la Gare Matabiau, les péniches transformées en bars, restaurants ou boutiques, créant ainsi quelques 80 emplois. En cette année placée sous le signe de l’eau, les bateliers comptent faire entendre leur voix pour que le canal du Midi retrouve un peu de son charme, et qu’enfin ce chemin d’eau reçoive les aménagements adaptés à sa pérennité.

Un combat qui n’est pas sans rappeler le chanteur Mano Solo, décédé récemment, et ces quelques paroles : « Sur le Canal du Midi, y’avait un p’tit gars […] Il avait un bateau, tout droit planté dans l’eau/Une vieille carcasse pourrie qu’était son paradis ».

Anaïs Wahl