Des taxes…des taxes

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Image d’Illustration. Photo / CTIVendredi 26 mars 2010, la mairie a voté une augmentation des taux d’imposition. Explications de cette nouvelle hausse, annoncée de 4,4 % par Pierre Cohen pour l’année 2010.


Conformément au budget prévisionnel de 2009, les toulousains voient confirmé qu’ils payeront des taxes foncières et d’habitation encore majorées pour 2010. Vendredi 26 mars, le Conseil municipal ainsi que le Conseil général, ont voté le budget de 2010 avec, à la clef, autour de 7 millions d’euros dans les caisses de la municipalité. Cohen évoque une hausse de 4,4% de la fiscalité locale alors que les services municipaux avancent, à ce jour, un chiffre de 4,22% d’augmentation, en attendant la réception dans leurs bureaux de la délibération du Conseil municipal, pourtant tenue vendredi dernier.


Selon Pierre Cohen, en plus de la situation de crise économique qui fertilise ces obligations d’augmenter les impôts, il faut expliquer le vote de la mairie et du Conseil général par la pression d’une politique gouvernementale qui transfère des dépenses vers les collectivités locales, et dans le même temps, baisse les dotations vers ces collectivités. En quelques mots, les localités ont, a charge, plus de compétences léguées par l’Etat, donc plus de financement à trouver mais avec moins de moyens. Quand les élus locaux décrivent cette réduction de leurs moyens financiers, c’est notamment pour évoquer la disparition de la taxe professionnelle, ancienne ressource principale, que l’Etat n’a pas totalement compensée.


Le maire de Toulouse, Pierre Cohen, élu depuis 2008, met également en avant les conséquences négatives de l’actif laissé par son prédécesseur (de droite) qui exigent maintenant une remise à niveau des finances pour mener à bien les objectifs fixés et promis lors de sa campagne. Parmi ces promesses, il y a la remise à niveau des bâtiments scolaires, le développement des transports, de projets socio-culturels, ou encore l’élévation du nombre de logements sociaux. Voilà pourquoi il faut trouver des ressources. Voilà pourquoi les élus locaux se tournent encore vers les contribuables.


Face à cette nouvelle hausses des taxes, légitimée par la volonté municipale de conserver un « niveau de service public » répondant au besoin des toulousains, affirmait l’adjoint au finances, Joël Carreiras, ledit prédécesseur, Jean-Luc Moudenc, dénonce d’abord le non-respect d’un engagement que Cohen avait aussi pris lors de la campagne municipale. Il s’agit de la promesse de ne pas augmenter la fiscalité, et promesse non tenue selon le chef de l’opposition. Moudenc ne dénonce pas l’augmentation elle-même, mais le peu de pertinence de ce vote de 4,4% hausse de fiscalité locale en l’absence « de grand projet » mené par la mairie actuelle.

Observons cependant que Toulouse reflète la tendance générale chez tous les élus locaux d’augmenter les taxes.

Lors de la présentation du budget primitif fin 2009, Jean-Luc Forget, représentant Modem au Conseil municipal commentait « c’est un budget contraint », il n’est « pas certain que toute autre majorité aurait présenté un budget différent ».


Cécilia Megharfi