Mort à l’Insa: condoléances.com

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Vendredi dernier, un incendie a ravagé l’immeuble d’une résidence étudiante du campus universitaire Toulouse-Rangueil. Photo / CTIVendredi dernier, un incendie a ravagé l’immeuble d’une résidence étudiante du campus universitaire Toulouse-Rangueil. Un décès a été déclaré, ce qui a soulevé un vaste mouvement de soutien… virtuel. Retour sur une tragédie et son impact .com.

 

Vendredi 9 avril à 7 heures du matin, la « Boum INSA » venait tout juste de prendre fin. Les étudiants, grisés par la fête, revenaient peu à peu dans leurs chambres lorsque un incendie est survenu dans un bâtiment résidentiel du campus de Rangueil. L’immeuble, qui héberge surtout des étudiants boursiers et étrangers, s’est vu amputer de 15 appartements, sans compter les 25 qui ont subi des dommages considérables. On compte au total 22 blessés, parmi lesquels 14 ont dû être hospitalisés. Le bilan, cependant, s’alourdit par le décès tragique d’un étudiant.

L’incendie s’est déclaré au troisième étage du bâtiment, avant se de répandre rapidement à l’étage supérieur. L’origine de la catastrophe serait d’origine accidentelle. Les premières flammes seraient en effet dues à la mauvaise manipulation d’une plaque électrique, alors que des étudiants se préparaient un repas.

Bixente Lopez, un jeune homme de 18 ans en première année à l’Institut National de Sciences Appliquées, a ainsi succombé aux flammes. L’étudiant serait mort durant les faits des suites d’une asphyxie, avant même l’arrivée des secours. Un groupe s’est immédiatement créé sur réseau social Facebook afin de rendre hommage à cet étudiant basque originaire de Saint-Pée-Sur-Nivelle. On y compte à ce jour 3 216 membres, et la page regorge de messages à l’attention de ses proches. De nombreux étudiants, amis ou vagues connaissances, ont pris le parti de témoigner leur douleur et leur soutien à la famille endeuillée. Une jeune fille, par exemple, dit ne lui avoir parlé « qu’une seule fois » alors qu’il « [l’aidait à comprendre ses maths] » mais témoigne de sa générosité: « Il était formidable. Il était toujours souriant, plein de bonne humeur! ». Comme souvent, Facebook fait usage de plateforme de condoléances et facilite la diffusion de messages de la part de personnes qui, peut-être, n’auraient pas pu ou osé contacter la famille directement. La toile prend la forme d’une sorte de cellule psychologique virtuelle, rassemblant les personnes touchées de près ou de loin par le drame.

Les étudiants peuvent également bénéficier d’une cellule psychologique « réelle » au sein du campus universitaire, qui offre les services de psychologues certifiés. De quoi vider son sac pendant que, de son côté, la police continue de mener son enquête.

 

Margaux Benn