Francazal: un avenir toujours incertain

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La base aérienne 101, dont la fermeture définitive a été décidée le 24 juillet 2008, fait actuellement l’objet de toutes les spéculations. Photo / CTDRLa base aérienne 101, dont la fermeture définitive a été décidée le 24 juillet 2008, fait actuellement l’objet de toutes les spéculations. Projet d’aménagement constitué d’habitations et d’espaces verts voire de maraichage contre plan d’aviation d’affaire : le débat, qui devait se clore hier par une décision du comité de pilotage, se poursuit. Revenons sur cette controverse à laquelle participent riverains, élus locaux, lobbys et représentants étatiques.

 

Francazal, c’est encore dans l’esprit des toulousains la fameuse base aérienne. Créée officiellement en 1934 après avoir servie pendant 15 ans de halte aérienne, la BA 101 héberge dès 1946 divers pôle de formation. Les militaires y apprennent à voler et depuis 1998, les jeunes y font leur Journée d’Appel et de Préparation à la Défense.

En 2003, le Centre d’aviation météorologique du Centre national de recherche météorologique de Météo France s’y installe. Y est également implanté le 1er régiment du train parachutiste, une spécialité de l’armée de terre unique en France. Dans le cadre de la réforme de la carte militaire, il a été décidé qu’elle serait fermée.

A cheval sur les communes de Cugnaux, Portet sur Garonne et le quartier Saint Simon de Toulouse, la base s’étend sur 290 hectares qui sont la propriété de l’Etat. Avec une telle superficie, chacun l’imagine comme une opportunité unique de pouvoir réaliser un projet d’envergure. Depuis plus d’un an donc, les différentes options sont étudiées, l’Etat privilégiant le scénario de conservation de la piste au profit de l’aviation d’affaire.

 

Le collectif Francazal, composé de riverains et d’élus locaux, déplore ce choix fait en vertu d’arguments économiques uniquement.  Ils redoutent également les nuisances sonores que cela engendrerait. Les Verts soulignent quant à eux l’importance de prendre en compte le schéma de cohérence territorial dans cette affaire.

Hier matin, le comité de pilotage se réunissait à la Préfecture pour prendre une décision. Au même moment, un rassemblement a eu lieu sur la place Saint Etienne pour dénoncer le manque de concertation dans ce dossier.

Finalement, le bilan de la réunion sur la reconversion du site est en demi-teinte : il a été décidé qu’un délai supplémentaire serait donné au comité pour prendre une décision définitive. La piste aéronautique, largement favorite, doit être approfondie dans les mois qui viennent. En attendant, la base continuera à accueillir l’armée de l’air.


Anaïs Michot