Qui est pour le mariage gay ?

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Il y a 10 ans jour pour jour, l’OMS cessait officiellement de considérer l’homosexualité comme une maladie mentale. Le 17 mai est donc devenu la journée mondiale de lutte contre l’homophobie. Passage en revue des opinions des hommes politiques de la région sur le mariage homo.


Le 19 novembre 2009, Hélène Mandroux lancait dans sa ville l’appel de Montpellier : la demande de permettre à deux personnes de même sexe de s’unir à la mairie.

Pierre Cohen le maire de Toulouse est un des signataires, parmi des dizaines de maires et politiques dont Martine Martinel, députée de Haute-Garonne.

Un certain 6 juin 2004 à  Bègles, Gérard Onesta, aujourd’hui vice-président à la région Midi-Pyrénées, soutenait par sa présence Noël Mamère qui célébrait le mariage de deux hommes.

Pierre Cohen, le maire de Toulouse est favorable à une loi autorisant le mariage gay. Mais il avoue qu’il n’aurait pas transgressé la loi comme Noël Mamère l’a fait, en célébrant un mariage gay.

La plupart des maires de la région toulousaine ne sont pas contre le mariage homo ; mais ne sont pas non plus prêts à imiter Noël Mamère. Alain Fillola, maire de Balma n’est pas moralement contre l’union de deux personnes du même sexe, mais attendra que la loi le permette.

Même propos pour Bernard Sicard, maire PS de Colomiers, qui reconnaît le caractère illégal du mariage homo, à ce jour, et ne compte pas l’outrepasser.

Il y a encore ceux qui valorisent le Pacs pour répondre aux revendications des homosexuels souhaitant s’unir ; Bernard Keller, le maire de Blagnac est d’avis que le Pacs paraît répondre parfaitement à cette demande sur un plan juridique. Lui aussi ne se risquera pas à consacrer une union gay dans sa mairie tant qu’il l’y aura pas régularisation par la loi.

Christian Sempé, maire communiste de Saint-Orens ne se considère pas contre. Mettant en avant la réussite du Pacs, il ne défendra pas à tout prix ce mariage comme Noël Mamère. « J’appliquerais la loi c’est tout. »

Gérard Bapt, maire PS de Saint-Jean et député de Haute-Garonne, n’est pas opposé au principe du mariage gay, mais sous condition d’une base légal. « Je pense que ce serait une bonne chose de donner une certaine solennité au PACS. » ajoute t’il.

D’une manière générale, les maires de gauche semblent prêts à accepter l’entrée du mariage homo dans le Code civil. Cependant, peu se risquerait à l’obtenir à la manière du maire de Bègles. On constate une opposition idéologique entre PS et UMP car les élus de droite sont davantage à afficher leurs réticences, particulièrement sur le point de l’homoparentalité.

Jean-Luc Moudenc, ancien maire UMP de Toulouse est « contre le mariage homosexuel », car selon lui « le mariage signifie l’union de personnes de sexes différents » , ce dernier souhait cependant ne pas exclure le renforcement juridique du statut des couples homosexuels.

Philippe Perrot, ancien maire UMP de Saint-Gaudens est contre, car ce mariage remettrait en question sa définition de la famille qui doit compter « un père, une mère et des enfants. Si je suis favorable au Pacs, je suis contre le mariage gay. Même si c’était Elton John » veut plaisanter l’ancien maire dans laDépêche du Midi.

Le maire de Cugnaux est définitif : « Non, la loi ne m’y autorise pas. C’est non ! » déclare Philippe Guérin.

Le mariage homo, un cheval de bataille de la gauche, pour les élections présidentielles ?

 

 

Cécilia Mégharfi