Les revendications de la police municipale

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A l’occasion de la journée sans PV, les policiers municipaux de la région se sont donnés rendez-vous devant la Préfecture de Toulouse ce mardi pour manifester leurs inquiétudes et leur mécontentement.

 

Ce mouvement de grève fait suite au récent décès d’une de leurs collègues, qui remet sur le devant de la scène les différents problèmes auxquels les policiers municipaux font face actuellement.

Depuis plusieurs mois, les agents municipaux tentent d’obtenir, en vain, diverses avancées en termes de reconnaissance, de moyens et de salaires. Selon le Syndicat National de la Police Municipale, ils sont appelés à réaliser toujours plus de missions, avec les risques qu’elles comportent. Hors, les policiers travaillent toujours avec un armement laissé à la discrétion du maire, sans aucune contrepartie sociale, et pour une faible retraite. La pénibilité et la dangerosité de leur travail n’est pas non plus prise en compte.

Le tragique événement du 20 mai dernier à Villiers-sur-Marne a été la preuve, apportée à tous, du caractère dangereux de leur métier. En effet, les policiers se retrouvent parfois en situation difficile, sans avoir les moyens de se défendre. Bien que leurs tâches se limitent officiellement à de la prévention, dans les faits, leurs fonctions sont bien plus variées, pénibles et dangereuses. « Combien de policiers municipaux devront être abattus en service pour qu’enfin nos revendications puissent aboutir? » C’est la question que se pose le Syndicat National de la Police Municipale aujourd’hui, espérant qu’ils seront enfin entendus avant qu’un autre drame n’arrive.

Leurs revendications sont simples, et s’adressent directement aux collectivités territoriales, au gouvernement et à l’association des maires de France : un armement pour tous, comme pour la police nationale, et non laissé à l’appréciation du maire; une dotation pour tous les policiers municipaux de gilets pare-balles adaptés; une revalorisation de leurs carrières, et une prise en compte de la dangerosité et de la pénibilité de leurs tâches. Enfin, ils demandent l’attribution obligatoire de l’indemnité spéciale de fonction à taux maximum pour tous, et sa prise en compte dans le calcul de la retraite.

Jonathan Kaluszynski