A chacun son école

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En 1826, l’Abbé Chazottes l’avait appelé « L’Institut des sourds-muets ». Aujourd’hui l’œuvre charitable d’antan s’appelle le « Centre d’Education Spécialisé pour Déficients Auditifs ». Cet établissement vieux depuis bientôt deux siècles n’a pourtant cesse d’évoluer.


Reconnue comme « établissement d’utilité publique », cette fondation toulousaine relève du secteur de la santé et plus particulièrement du secteur médico-social. Sa vocation ? Accompagner les enfants et jeunes adolescents, atteints de surdité sévère à profonde ou de troubles du langage.

Le centre leurs proposent de les aider tout au long de leur scolarité avec le soutien de professeurs spécialisés dans l’enseignement des jeunes sourds et d’éducateurs scolaires. Mais l’accompagnement ne s’arrête pas là, une équipe médicale composée d’un médecin ORL-Phoniatre, d’un médecin généraliste et d’un psychiatre suivent les enfants de la maternelle jusqu’au lycée. Enfin, une équipe paramédicale vient compléter l’encadrement du centre qui au fil des années, est de plus en plus sollicité. Sans oublier, les éducateurs, qui, eux, prennent en charge les enfants durant leur temps de repas, lors des activités éducatives au sein du CESDDA mais aussi quand ils sont à l’internat.

Ici les choses se font par étape et les projets ne manquent pas : volonté d’accorder la journée défense et citoyenneté aux jeunes du centre ou sorties sportives autour de l’athlétisme. Le bâtit fait lui aussi l’objet d’effort : « Cette année, nous avons refait la toiture » nous confie-t-elle. Toutefois, les rénovations ne permettent pas de répondre à une demande croissante. En effet, à la rentrée, 100 élèves ont été accueillis et les listes d’attentes restent longues, nous explique la directrice, Emmanuelle Tergemina.

Caroline Piquet