Manifestation du CLIC contre les lois Besson

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Samedi 10 octobre le CLIC organise un rassemblement en soutient aux sans papiers. Photo / CTDRSamedi 10 octobre le CLIC organise un rassemblement en soutient aux sans papiers. D’abord sur la place Wilson à 14 heures, les représentant de différents collectifs seront reçus à la préfecture à 15h30. Claude Mercadal et Jutta Dumas répondent à ToulouseInfos.fr au sujet de cet événement.


Toulouse Infos: Qu’est-ce que le CLIC?

Claude Mercadal: Littéralement le Comité de Liaison Inter Collectifs. Il regroupe des groupes différents mais ayant le même but. Personnellement, je fais partie du Cercle des Voisins du centre rétention de Cornebarrieu, c’est un collectif qui visite les « personnes retenues » et informe la population de ses actions. 
Jutta Dumas: Je représente la Ligue des Droits de l’Homme de Collomiers. Le CLIC regroupe entre 15 et 20 associations et permet de nous faire entendre d’une même voix, d’avoir plus de poids face aux instances.



T.I.: Pourquoi organiser la mobilisation de demain?

J.D.: Le gouvernement ne cesse de légiférer, ce qui entraîne une insécurité juridique au niveau national. Il est temps de dire qu’il faut que cela cesse. Les lois Besson sont inutiles car les précédentes n’ont même pas le temps d’être appliquées qu’on en vote des nouvelles.
C.M.: Les lois Besson durcissent les conditions de vie des sans-papiers en France. Il faut faire connaître la situation de familles qui vivent ici depuis 10 ans et qui risquent à tout moment de passer 45 jours au lieu de 31 aujourd’hui en centre de rétention. L’accès à un juge après l’arrestation serait aussi restreint si les lois passent. On craint que les étrangers soient renvoyés dans leurs pays d’origine sans jugement.

T.I.: Qu’allez vous demander au Préfet demain 15h30?

C.M.: Une délégation de divers représentants des collectifs se rendra à la préfecture. Nous voulons dénoncer ce principe hypocrite « d’immigration choisie ». Nous présenterons des cas, pour qu’ils soient réexaminés. Mais c’est parfois un dialogue de sourd: le préfet n’est là que pour suivre une politique. Il est évident que nous ne pouvons lutter contre les votes du Parlement. Mais Monsieur Dominique Bur a tout les droits et peut abandonner les recours d’expulsion de ces familles françaises. C’est avant tout une action symbolique pour dénoncer les lois.


Propos recueillis par Walid Hamadi