Les lycéens mènent la grève

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Pas de répit pour le bitume toulousain. Alors que partout ailleurs les syndicats attendent la grande marche de samedi prochain, la Ville rose est toujours sujette aux rassemblements dans ses artères.


Les organisateurs parlent de 20 000 marcheurs, la police dit 7 000, le chiffre n’a rien à voir avec les précédents mouvements et pour cause, il ne s’agissait ce matin que de maintenir la pression sur le gouvernement. Un autre jour de salaire de salaire en moins étant difficile à supporter pour la plupart des salariés de Toulouse, les syndicats ont préféré concentrer leurs efforts sur la grande manifestation prévue samedi.

Ainsi, les voix entendues un peu partout ce matin dès 10 heures ont semblé bien plus jeunes. Et pour cause, ce sont les étudiants et les lycéens qui ont voulu rappeler au bon souvenir de tous leur implication et leurs inquiétudes vis à vis de la réforme des retraites. Les lycées Bellevue, Raymond-Naves, Toulouse-Lautrec et Déodat-de-Séverac ont d’ailleurs été bloqués à 7 heures.

Au Mirail, un comité de mobilisation s’est crée à l’Université et un blocage de l’établissement a même été envisagé. Mais les étudiants ont préféré rejoindre les lycéens dans les rues ainsi que des salariés grévistes du conseil général, de la SNCF ou de la Poste.

On écoute tout de suite Patrick Lasserre, secrétaire départemental de la CGT la poste qui estime que le mécontentement va bien plus loin que le dossier des retraites.

 

Walid Hamadi