Ballastières: les Verts peu convaincus par « l’opération de com»

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Hier la Direction générale de l’Armement (DGA) a ouvert à la presse et aux associations le site de Braqueville. Les élus Verts n’y ont, semble-t-il, pas été conviés…


Les Verts ont été surpris quand Toulouse Infos leur a appris la nouvelle: la DGA a organisé une visite pratique pour faire un point sur l’état actuel des Ballastières. « Nous l’avons appris ce matin dans les journaux », se désole Régis Godes, président du groupe des Verts à la mairie. « Mais nous ne sommes pas étonnés par cette nouvelle opération de communication, cela montre qu’on a eu raison de tirer la sonnette d’alarme. »

Le site de Braqueville comprend quatre étangs qui contiennent, selon l’armée, 5 000 tonnes de poudre à canons et obus. Ces combustibles datant de la Première guerre mondiale sont considérés comme extrêmement dangereux s’ils ne sont pas conservés dans l’eau, et les écologistes réclament depuis des années leur destruction. Après plusieurs reports et dans l’attente de résultats d’études diverses, la DGA a donc prévu de dépolluer l’endroit en 2013.

« Mais je pense qu’ils n’y toucheront pas au final, estime Régis Godec. Le ministère de la Défense est encore en attente du résultat d’une expertise pour savoir quel serait le meilleur moyen d’assainir les étangs, mais c’est une stratégie pour gagner du temps et endormir la population. En attendant, la ville est toujours en danger ». Et quand l’armée assure que les niveau d’eau ont toujours été maintenus au dessus des seuils de sécurité depuis qu’ils sont en charge des lieux – en 2004 – , le président local des Verts s’exclame: « Et en 2003 lors de la canicule? Il faudrait parer à toute éventualité et des cas de sécheresse notamment! »

Jusqu’aujourd’hui, la DGA se félicitait de la tenue des anciennes poudreries qui ressemblait de plus en plus à une réserve naturelle que de lourds travaux risquaient d’endommager, « une excuse de plus pour ne pas initier les travaux, mais c’est une difficulté supplémentaire qu’ils devront surmonter », selon l’élu vert. Avant de conclure: « Il faut continuer à faire pression sur le ministère et le Préfet. Les travaux coûteront, c’est sûr, mais ils sont dans l’obligation légale de dépolluer un site qu’ils ont eux-mêmes dégradé! »


Walid Hamadi