Le collectif Jon Anza réclame la vérité !

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Déjà 7 mois que le corps du militant de l’ETA Jon Anza a été identifié et sa disparition demeure un mystère. Face à l’incompréhension, le collectif Jon Anza continue de se mobiliser pour obtenir de plus amples explications. Petit retour sur cette étrange histoire.


C’est le 18 avril 2009 que Jon Anza, militant de l’ETA disparait sans explication après avoir pris le train de Bayonne pour se rendre à Toulouse. 12 jours plus tard, le corps d’un homme est retrouvé dans le centre de la ville rose, inconscient. Transféré sous X au centre hospitalier de Purpan, cet inconnu meurt le 11 mai 2009 puis est entreposé à la morgue.

Le 15 mai 2009, le parquet de Bayonne est saisi de sa disparition mais il faudra près d’un an pour que le lien entre le corps retrouvé à Toulouse et Jon Anza soit fait. En effet, ce n’est que le 10 mars 2010, que le corps est identifié. Malheureusement, les conclusions de l’autopsie un an après la disparition du militant basque n’apportent aucune explication sur les causes de son décès. Les questions sont donc nombreuses.

Aujourd’hui encore, « nous sommes au point zéro dans cette enquête » précise Pascal Nakache, avocat et président de la Ligue des Droits de l’Homme section Toulouse. Le collectif Jon Anza poursuit donc sa lutte en organisant un rassemblement ce matin, place Saint-Etienne à Toulouse.

 

« Nous voulons la vérité »

Une vingtaine de personnes du collectif étaient devant la Préfecture de Toulouse à 11h ce matin, prêts à remettre une lettre au Préfet de la Haute-Garonne. Ils dénoncent « un traitement de l’affaire peu ordinaire », exposent des éléments d’enquête qui n’auraient pas été pris en compte, comme par exemple le passeport du militant retrouvé aux services des objets trouvés de la ville de Toulouse le 4 mai 2009.

Cette interpellation faite au Préfet n’est pas sans raison. Le 17 juin dernier, les proches du défunt ont sollicité Michelle Alliot-Marie, Garde des Sceaux dans le but qu’elle saisisse l’Inspection générale des services judiciaires. Mais à ce jour, aucune réponse n’a été formulée. Cette lettre adressée au Préfet est donc un nouvel espoir d’ « obtenir la vérité sur les circonstances du décès de Monsieur Jon Anza». Affaire à suivre.

 

Caroline Piquet