L’ESC Toulouse dans le « ventre mou » du classement national

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L’ESC Toulouse dans le « ventre mou » du classement national. Photo / CTILe classement des meilleures écoles de commerce de France vient de paraître, et l’ESC Toulouse rattrape son retard en apparaissant dans le top 10. Néanmoins la 1ère ville étudiante de France se devrait d’être mieux lotie en terme de rayonnement.


Le magazine l’Etudiant vient de rendre son verdict. L’Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse est classée 9ème. Cette entrée dans le top 10 des meilleurs établissements est encourageante, mais il faut reconnaître que cette place ne reflète pas vraiment le standing de la première ville « où il fait bon étudier » selon le même magazine.

 

L’école indépendante a été notée selon 3 grands critères: le classement académique, le classement à l’international et les relations aux entreprises. Dans le premier cas, l’ESC est seulement 13ème car son recrutement est bien moins exigent que chez ses concurrents. En effet, avec une moyenne de 14/20, un étudiant en Bac+2 peut prétendre à y entrer et surtout, peu de travaux de ses élèves ont été récompensés par les « étoiles » du CNRS. 9ème à l’international, la faute à un faible taux d’enseignants de haut niveau (8%) et à des doubles diplômes (celui de l’ESC et d’une école étrangère après séjour) trop peu nombreux. C’est dans les relations aux entreprises que le groupe s’en sort honorablement, talonnant les plus prestigieuses en matière de salaires et de diplômés en activité (près de 8000).

 

L’Etudiant classe cependant l’ESC de Toulouse dans les écoles « incontournables » du fait des moyens de l’école, de son « réseau d’anciens développé » et encourage les efforts déployés jusqu’à présent. Les connexions dans le domaine de l’aéronautique et de la finance sont ainsi mis en avant et le programme d’entrepreneuriat est salué. Le fait de pouvoir passer du campus toulousain au barcelonais ou marocain est un atout supplémentaire et, toujours selon l’hebdomadaire, les 50 heures d’investissement demandé aux élèves dans un projet social (Croix Rouge, Restos du Coeur…) est une bonne idée.

 

L’ancienneté du groupe dirigé par Hervé Passeron lui est donc salutaire mais des efforts restent à faire pour redorer le blason de tout un pan de l’économie française qui a souffert durant la crise. S’il est quasi-utopique d’espérer dépasser HEC, Toulouse a les moyens de s’imposer dans le pays, et d’étendre ses prétentions à l’étranger.

 

Walid Hamadi