Les surveillants de Seysses bloquent la prison

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Image d’Illustration. Photo / CTILa prison de Seysses était bloquée aujourd’hui. L’intersyndicale des personnels pénitentiaires ont appelé à une journée de mobilisation pour dénoncer le manque de moyens.


Ce matin, les portes du pénitencier près de Muret restaient fermées. FO, CGT, FSU et CFDT s’étaient entendus pour organiser des blocages et des rassemblements dans tous les établissements de France. Tout de même responsables, les bloqueurs ont assuré que les secours médicaux et autres urgences pourraient passer les grilles de la prison.

 

Les surveillants protestent contre les faibles moyens dont disposent les prisons en France. Et pourtant, leurs fonctions ne cessent d’évoluer « et ce, sans revalorisation salariale ni même du personnel supplémentaire », se plaint Gérard Comont. Le secrétaire de la CGT en Midi-Pyrénées explique que lui et ses collègues sont désormais astreints à la charge d’escortes d’internés notamment entre le pénitencier et le Palais de Justice. « Et si l’un des détenus est dépressif ou a des problèmes relationnels, c’est déjà à nous de jouer les psychiatres et assistants sociaux ».

 

Avec plus de 800 détenus à leur charge – pour moins de 600 places – la soixantaine de gardiens en place à la prison sont vite débordés par le nombre d’occupants des cellules. L’ensemble des syndicats profite de la fraîche nomination de Michel Mercier au ministère de la Justice pour « rouvrir rapidement les négociations » et abolir la « politique destructrice voulue par Madame Michèle Alliot-Marie ». Dans le cas où ils ne seraient pas entendus, les surveillants ont déjà prévu une nouvelle journée de grève le mercredi 24 novembre prochain, avec cette fois-ci, un possibilité de reconduction.

 

Walid Hamadi