Retraites, une dernière bien terne

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10 000 manifestants comptés par Solidaires et la CGT, 2 500 annoncés par la préfecture. Le découragement se lit dans les chiffres maintenant que la loi est passée. Il n’y aura pas eu de discussions, mais le combat contre la rigueur n’est pas terminé.


La réunion de l’intersyndicale est partie en retard ce matin de la rue de la République. Il était près de 11 heures avant que le cortège n’avance. Un cortège réduit à 10 000 personnes selon les syndicats, 2 500 selon la police pour cette manifestation qu’on dit être la dernière contre la réforme des retraites, déjà promulguée par Nicolas Sarkozy. L’appel de la CGT, Solidaires et autres CFDT n’a pas été suivi par FO et la CFTC ou la CFE-CGC.

 

Les premiers s’attendaient à un appel national à la grève générale de la part et du secteur public et du secteur privé, tandis que les autres préfèrent user « de nouveaux modes d’action » pour manifester leur désaccord. L’intersyndicale ainsi amputée de la moitié de ses membres a donc entamé la marche ce mardi vers la place du Capitole.

 

Pour ce dernier rassemblement contre cette loi, les infirmières mécontentes de l’hôpital Marchant étaient à l’honneur en tête de la colonne. Celles qui réclament des embauches pour les soulager de leur rythme de travail harassant, ont été secondées par les employés de l’hôpital Rangueil. Là bas aussi, le manque de main-d’œuvre fait des mécontents, et les soignants comme le personnel logistique entendent bien faire reconnaître la pénibilité qui incombe à leur tâche.

 

Autre présence notable, celle des Traminots de Tisséo qui sont prêts à débrayer dès le lancement du tramway ce week-end. Leurs griefs? Depuis deux semaines ils réclament une revalorisation salariale du fait de la perte des primes dues aux conducteurs de bus. En effet, ces anciens chauffeurs ne bénéficieront plus de la « prime de versement » sur les billets vendus à l’unité dans les transports et les syndicats réclament une hausse de 10 points des salaires pour compenser cette perte. A cela s’ajoute la centaine de blâmes distribuée par la direction de Tisséo aux bloqueurs des dépôts au plus fort des mouvements sociaux. Les salariés se plaignent de l’inaction de la mairie qui les avait pourtant soutenu il y a quelques semaines.

 

Le prochain rendez-vous est fixé par l’ensemble des syndicats européens le 15 décembre prochain. Cette fois-ci, c’est l’ensemble des politiques de rigueur dans les différents pays de l’Union qui sera visé.

 

Walid Hamadi