Le viol ? Et si on en parlait …

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Ce jeudi 25 novembre à Toulouse et dans toute la France se déroule la « Journée mondiale contre les violences faites aux femmes ». À l’occasion, diverses actions seront menées dans la ville afin de sensibiliser le plus grand nombre à un fléau qui sévit encore en 2010 : le viol.


75 000, c’est le chiffre aberrant de femmes violées en France chaque année récemment révélé par l’Observatoire national de la délinquance. Pourtant peu de victimes osent déposer plainte. À Toulouse, devant ce constat, le Collectif féministe contre le viol, Mix-Cité et Osez le féminisme mènent d’ores et déjà la lutte.

Pour l’occasion, sont organisés : une pétition en ligne, diffusion d’un film et de spots, manifeste signé par de nombreuses personnalités dont Olivia Ruiz. L’action se poursuit même dans la rue avec des affichages et tractages dans la ville rose. Le but est de toucher le plus grand nombre.

 

«  Viol : la honte doit changer de camps »

« Le viol est malheureusement encore très tabou .Trop de femmes ont encore honte alors qu’au contraire ce sont leurs agresseurs qui devraient ! C’est pour cela que nous avons choisi d’intituler la campagne ainsi », explique Nataly Breda, membre active de l’association « Osez le féminisme 31». « Il est évident qu’il reste beaucoup de progrès à faire, le viol est devenu un fait social et les gens doivent réagir pour faire bouger les choses ! Seul 2% des auteurs de cas de viols sont condamnés » poursuit-elle. Si cette année a été déclarée grande cause consacrée à la  « lutte contre la violence faite aux femmes » ce crime fait paradoxalement peu, ou pas l’objet de débats ni de mesures significatives. Pourtant avec un viol toutes les 7 minutes sur le territoire on estime qu’une femme sur dix a été ou sera victime d’un viol ou d’une tentative dans sa vie…

 

Joëlle Kéclart