Les salariés d’Actia Toulouse débrayent

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Le patron du groupe, Christian Desmoulins. Photo / CTDRAu moins 150 salariés d’Actia Automotive vont boycotter la réunion annuelle organisée par la direction ce jeudi à 14 heures. Leur inquiétude porte sur le faible investissement de la société


La grande réunion générale qui rassemblera le personnel des sites d’Actia Colomiers et Toulouse aurait du mobiliser 600 personnes ce jeudi. Mais à 14 heures, il ne seront pas plus de 450 à être rassemblés pour écouter leurs dirigeants. Les syndicats CGT et CFDT ont en effet appelé à un débrayage symbolique pour boycotter cette réunion. « Nous n’avons eu jusque là aucun contact direct avec la direction qui ne veut pas nous écouter. On espère qu’avec la moitié des sièges vides en face cet après-midi, on parviendra à négocier. » explique Nicolas Mathieu de la CGT.

 

Il s’agit de la deuxième filiale d’Actia Group qui connait des mouvement sociaux dans la région. La branche télécommunication de la société avait déjà été perturbée en novembre dernier en raison d’un plan social qui menaçait soixante postes. Aujourd’hui, les syndicats appellent le patron du groupe, Christian Desmoulins, à négocier. « Nous sommes solidaires d’Actia Sodielec chez qui le manque d’investissement est encore plus flagrant. Et nous prenons peur nous aussi sur les sites de Toulouse et Colomiers. Les plans de licenciement pourraient s’étendre. » poursuit Nicolas Mathieu.

 

Les demandes des syndicats sont simples: rassurer les salariés en les associant aux résultats de l’entreprise. L’intéressement est le principal cheval de bataille de la CGT: « La direction nous dit que les bénéfices sont quasi nuls, mais c’est parce que l’argent gagné est tout de suite reversé dans les salaires des dirigeants. » L’investissement d’Actia doit donc passer par des preuves concrètes selon les organisateurs du boycott. Et l’augmentation des salaires des ouvriers à hauteur du pourcentage que s’octroie la direction serait une de ces preuves.

 

Walid Hamadi