La ville manque de places d’hébergement

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Claude Touchefeu, adjointe au maire chargée de la politique de la ville et de la solidarité. Photo / Joachim HocineLe 115, par le biais de la mairie, tire la sonnette d’alarme. Les salariés du centre d’appel téléphonique demande à la préfecture de doubler le nombre de places d’hébergement pour les sans-abris.


La ville doit refuser des personnes se présentant dans les centres d’hébergement d’urgence à cause dumanque de places. Le 115 de Toulouse a rencontré hier l’adjointe au maire chargée de la politique de la ville et de la solidarité pour exposer la situation en ce début d’hiver. « Nous ne pouvons plus accepter de gérer, pour le compte de l’Etat, un service qui est obligé de dire non quotidiennement à plus d’une cinquantaine de personnes. La Préfecture doit entendre cette réalité et ouvrir des places supplémentaires » a déclaré Claude Touchefeu à l’issue de la rencontre.

 

Les employés du Centre Communal d’Actions Sociales (CCAS) avaient déjà manifesté le 4 décembre dernier devant les grilles de l’Hôtel Dieu pour protester contre la fermeture de deux centres d’accueil. Aujourd’hui, la mairie les soutient donc dans leur démarche et se retourne vers l’État. Ce même État qui, par la voix de son secrétaire chargé au logement Benoist Apparu, vient de se fixer un objectif de« zéro demande non pourvue ».

 

La mairie pointe du doigt la responsabilité de la Préfecture. Dans chaque département, les préfets se doivent de mettre en œuvre et de financer le dispositif de veille sociale (115) qui permet d’orienter les personnes sans abri vers un hébergement. Ils ont également la responsabilité de créer un nombre suffisant de places d’hébergement d’urgence ou d’insertion (foyers, CHRS, maisons relais etc…).

 

En période de grand froid, la Ville de Toulouse contribue à l’offre de places supplémentaires. Actuellement, 46 lits sont à disposition à l’espace du Grand Ramier et 18 au Petit Capitole, pour permettre l’accueil d’urgence… « Aujourd’hui, après cette première période de températures négatives, je constate que les personnes accueillies au Grand Ramier sont toutes en demande d’hébergement régulier »,conclut Claude Touchefeu.

 

Walid Hamadi