Visite de trois jours du Dalaï-lama à Toulouse

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Le Dalai-lama. Photo / crédit Raphaële Demandre Le Zénith de Toulouse accueillera le Dalaï-lama du 13 au 15 août, pour un cycle d’enseignement et une conférence publique. Toulouse est la 3ème ville bouddhiste de France.

 

La venue du XIVe Dalaï-lama tibétain Tenzin Gyatso au Zénith de Toulouse va ravir nombre d’adeptes des préceptes philosophiques du célèbre guide spirituel. Evitant les rencontres protocolaires, il sera là pour donner un cycle d’enseignement de deux jours autour du livret Les étapes de la méditation du maitre indien Kamalashila, ainsi qu’une conférence publique sur le thème « l’art du bonheur ». Cette dernière intervention sera présentée par le diplomate et écrivain Stéphane Hessel, qui s’est récemment fait connaître par le succès de son petit livre militant Indignez-vous !

Le Zénith devrait accueillir pendant ces 3 jours plus de 10 000 personnes, et affiche complet depuis déjà deux mois. Face à cet engouement, les organisateurs ont prévu un chapiteau supplémentaire avec écran géant, ainsi qu’une retransmission en direct sur Internet pour la conférence publique. S’exprimant en tibétain, le Dalaï-lama sera traduit simultanément par une autre célébrité spirituelle, le moine français adepte du bouddhisme Matthieu Ricard.

 

Une icône mondiale

Le Dalaï-lama n’est pas seulement le plus haut guide spirituel du Tibet, il en fut également le chef politique jusqu’à une date récente. Fuyant les persécutions chinoises en 1958, il s’est réfugié à Dharamsala, en Inde, et a créé un gouvernement tibétain en exil. Mais le 10 mars 2011, il a annoncé qu’il renonçait à sa fonction politique, préparant son peuple à une transition démocratique. Lauréat du prix Nobel en 1989 pour son action diplomatique à travers le monde en faveur du Tibet, il est considéré comme le symbole de la lutte contre l’hégémonie chinoise.

Sa venue à Toulouse s’exprime donc à travers son pouvoir spirituel, bien qu’il ne puisse se départir de son influence politique, icône trop imposante pour pouvoir être effacée.

 

Didier Marinesque