Les actifs de Toulouse, ces « oiseaux migrateurs »

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Les actifs de la zone urbaine de Toulouse habitent de plus en plus loin de leur lieu de travail. Photo / CTILes actifs de la zone urbaine de Toulouse habitent de plus en plus loin de leur lieu de travail, selon l’Insee . Des indices importants pour le développement durable ou les transports publics.

 

L’institut national de la statistique et des études économiques (Insee) et l’Agence d’urbanisme et d’aménagement du territoire (Auat) du Grand Toulouse ont livré aujourd’hui les résultats d’une étude sur ces actifs qui prennnent la voiture pour se rendre au travail. Des chiffres qui n’avaient pas été réactualisés depuis 1999 et montrent que ces habitudes de déplacement sont en hausse de 7% depuis 5 ans.

Si, comme 64,8% des salariés toulousains, vous prenez le volant pour vous rendre au travail, vous êtes un des 230.000 « navetteurs » qui parcourent en moyenne 15 km par jour. Notons que tous ces travailleurs migrateurs ne sont pas égaux devant les distances parcourues . Les ouvriers et les professions intermédiaires sont les plus mobiles, une catégorie aux revenus modestes susceptible d’être touchée par la hausse du prix du pétrole.

 

Allers-retours vers le développement durable

Dans le contexte politique actuel, le rapport Insee-Actuat est un indice précieux.

Le Grand Toulouse pourrait bien observer ces données de près dans le cadre de ses Plans Climats. On constate que la ville rose fait « tâche d’huile » : l’aire urbaine et péri-urbaine ne cesse de s’étendre et génère donc des déplacements sur des distances de plus en plus longues.

Cependant, ces déplacements pendulaires ne sont pas circonscrits dans la seule aire urbaine de Toulouse, Grand Toulouse ou même Sicoval, mais s’étendent aujourd’hui aux villes environnantes de taille moyenne situées à une heure de Toulouse. Les pôles d’emploi secondaire comme Blagnac, Muret ou Labège, offrent des alternatives au désengorgement de la couronne urbaine.

Les allers-retours des « navetteurs » dessinent une zone urbaine à repenser en terme de réduction des gazs à effets de serre ou d’amélioration des transports publics.

La réduction des distances domicile-travail devient en conséquence un des enjeux forts des politiques d’aménagement du territoire.

Anaïs Wahl