Image d’Illustration. Photo / CRFF Philippe GiraudMardi 6 avril, une partie du personnel de la SCNF amorce sa 3ème grève de l’année, pour protester contre les conditions de travail et la baisse d’effectif. Au bout de sa troisième semaine, mise à part son haut niveau d’impopularité, où en est le mouvement en Midi-Pyrénées ?
La grève, amorcée au début du mois d’avril, divise les syndicats depuis le commencement. Le représentants FO, Jean-Luc Mailly déclarait : « Je ne comprends pas toujours bien pourquoi cette grève a lieu ». C’est pourtant le plus long conflit depuis 2007 avec la lutte pour le régime des retraites.
Les syndicalistes déplorent les suppressions de postes, la réorganisation de leur activité qui compromet le sort du fret.
Les cheminots revendiquent-t’il un message mal exprimé, mal entendu ? Ces derniers dénoncent le mépris affiché par leurs responsables.
Les difficultés du réseau aérien viennent, en tous cas, compliquer leur mouvement. Le gouvernement fait pression pour une reprise du travail, au nom de la solidarité avec les usagers bloqués à cause de la paralysie des vols.
La direction de la SNCF recevait, toute cette journée, les délégués nationaux des syndicats, à tour de rôle.
Pourtant, le patron de la SNCF, Guillaume Pépy, qui veut casser selon sa formule la « culture de la grève », refusait de négocier tant que les cheminots n’avaient pas repris le travail.
Les dirigeants évoquaient depuis le début de cette semaine un aplanissement de la situation : en parallèle de ces discussions, les grévistes cessent peu à peu le mouvement aux échelons locaux.
Pour le secteur Midi-Pyrénées, hier, les contrôleurs décidaient de stopper la grève, se désolidarisant des conducteurs de trains.
Selon les explications de Laurent Brun, représentant CGT à Toulouse, se tenait aujourd’hui à 11h une assemblée générale des conducteurs. Sur 92 votants, 45 votent l’arrêt de la grève. 44 sont pour la poursuite du mouvement, et 3 se sont abstenus.
Demain aura lieu une négociation avec la direction régionale.
Laurent Brun nous rapporte que la CGT à dores et déjà déposé une demande de concertation immédiate. Ce dépôt est l’étape avant le préavis de grève. Le syndicat semble donc vouloir se protéger, et envoie cet avertissement à la direction régionale : la négociation d’aujourd’hui devra se tenir, sans quoi les menaces de reprise des arrêts de travail pourraient devenir concrètes.
Cécilia Mégharfi