LGV: le tracé définitif est tombé

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A l’issue de la réunion du Comité de pilotage du dossier de la LGV (COPIL), qui a eu lieu ce lundi à Bordeaux, Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, réagit au travers d’un communiqué de presse.

 

« Le COPIL a donc retenu le fuseau « D » que préconisait RFF. Au-delà des avancées déjà actées, pour ce qui est de la préservation de l’habitat et de l’environnement, j’ai demandé à ce que soient précisés un certain nombre de points qui relèvent pour l’essentiel des propositions élaborées par Jean-Michel Baylet, président du Conseil général de Tarn-et-Garonne, Sylvia Pinel, députée, et les élus concernés. Celles-ci concernent les points suivants :

d’une manière générale que soient évitées au maximum les zone habitées, y compris les hameaux, que soit limité l’impact visuel et sonore en accordant une attention toute particulière à la conception des ouvrages et à leur insertion dans le paysage, que l’impact sur l’économie locale – notamment sur l’agriculture et la viticulture – fasse l’objet d’anticipations, et que soit préservé l’équilibre écologique des zones traversées.

D’une manière plus précise, j’ai rappelé un certain nombre de points qui me paraissent essentiels : que soit limité l’impact du passage du tracé au niveau d’Auvillar avec réalisation d’un tunnel sous Gaches et le rapprochement au maximum de l’autoroute A62 sur les communes de Saint-Michel, Merles et Le Pin, notamment, en évitant au maximum le hameau de Montbrison.

 

Pour ce qui concerne le franchissement de la Garonne, au niveau de Castelferrus et Castelsarrasin, qu’il se fasse le plus au Sud possible. Que le profil en long soit le plus bas possible sur la commune de Saint-Porquier et que le passage soit réalisé en tranchée couverte entre Lacourt-Saint-Pierre et Montbeton.

Plus au Sud, que soient évité au maximum l’habitat sur Bressols et le hameau de Perayrols. Que le passage à l’Ouest au plus près de l’A62 entre la Bastide Saint-Pierre et Pompignan permette la plus grande préservation du vignoble sur ce territoire et notamment de l’AOC Fronton.


J’ai précisé comme nous l’avions demandé avec le président du Conseil général de Tarn-et-Garonne que soient recherchées les hypothèses les moins impactantes possibles du tunnel au niveau de Pompignan, avec une étude attentive sur les conditions d’entrée et de sortie et la préservation de l’équilibre écologique de la zone du château et de son parc. J’ai également demandé que figure au procès verbal la limitation de l’impact visuel et sonore de la sortie Sud du tunnel de Pompignan et du franchissement en viaduc du Canal face à Saint-Rustice, et la limitation de l’impact sur le tissu urbain de Saint-Jory.


La proposition faite par le collectif « sauvons les villages », pour laquelle nous avions obtenu qu’une note soit établie, ce qui a été réalisé et commenté au Copil, sera assortie d’une fiche technique dont je regrette qu’elle n’aie pas été présentée au Copil. Cette proposition n’a pas été retenue. Trois arguments majeurs lui sont effectivement opposés par la direction de RFF qui la qualifie « d’irrecevable » en raison de son impact sur la fonctionnalité du centre de triage de Saint-Jory. Au delà de celle-ci, RFF met en avant le fait que dès le débat public – et pour cette raison – le raccordement avait été prévu au Nord de Saint-Jory. RFF met également en avant le fait que cette proposition sort du périmètre et que plusieurs communes qui seraient impactées par cette hypothèse – Castelnau d’Estrétefonds, Lespinasse et Saint-Jory – n’ont pas été associées à la concertation.

 

Les inquiétudes des villages concernés n’en sont pas moins grandes. Les militants de l’Union pour la sauvegarde des villages manifestaient le 17 Mai dernier pour dénoncer le manque de concertation dans ce dossier. Nous avons rencontré Bruno Lecomte, président du collectif qui nous explique la situation.

 

Pour information, le dossier sera maintenant transmis par le Préfet de Région d’Aquitaine, coordinateur du projet, au ministre des Transports qui – il faut le rappeler – a seul compétence en ce domaine. Le ministre validera en toute hypothèse, le fuseau qu’il décidera et le calendrier des étapes suivantes qui devrait aboutir, après une série de concertations nouvelles, à l’adoption d’un tracé en juin 2011.