Urgentistes psychiatriques de Purpan : la grève continue

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L’équipe des urgences psychiatriques de Purpan maintient la grève débutée il y a 23 jours. Photo / CTIAprès une rencontre infructueuse avec la direction de l’hôpital, l’équipe des urgences psychiatriques de Purpan maintient la grève débutée il y a 23 jours.

 

L’équipe des urgences psychiatriques de Purpan organisait ce mercredi le « pique-nique de la colère » devant l’Hôpital Purpan, poursuivant leur mouvement de grève initié par le syndicat CGT CHU (Centre Hospitalier Universitaire) de Toulouse. Le recrutement de personnel reste leur revendication majeure, et la récente concertation avec la direction de l’hôpital n’a pas fait avancer les choses. Christophe Malinowski, infirmier à Purpan, résume cette rencontre : « Face à nos demandes, la direction a répondu en termes de rentabilité et veut établir des chiffres avant d’agir et nous, nous leur parlons de dignité humaine et de santé publique ». Il précise que « la totalité des équipes soignantes habituelles du service est en grève », signifiant un ras-le-bol général. Les urgences psychiatriques de l’hôpital de Rangueil, en grève depuis le moi de mai pour les mêmes raisons, se sont associées au mouvement.

 

Patients et soignants en souffrance

Face à ce manque de moyens les soins se dégradent, fragilisant à la fois patients et soignants. Comme le souligne Christophe Malinowski, « Le service des urgences psychiatriques a des conditions de travail compliquées, car il a affaire à des patients réclamant des soins et une attention particulière ». Une mauvaise prise en charge a pour conséquence des fugues ou une aggravation de leurs problèmes de santé, ainsi que des violences à l’encontre du personnel. L’obtention d’une prime de risque fait partie des revendications des grévistes, eux-mêmes fragilisés psychologiquement. Le surcroit de travail du au manque de personnel affecte donc l’ensemble du service, et ne permet plus de répondre correctement à ces situations difficiles.

Les grévistes entendent poursuivre leur mouvement, déterminés à faire changer la situation, et invitent les autres « services en souffrance » à se joindre à eux.

 

Didier Marinesque