Les bateliers veulent pouvoir naviguer sur la Garonne

355

Les bateliers veulent pouvoir naviguer sur la Garonne. Photo / CMT Patrice NinLes professionnels de la navigation à Toulouse et le syndicat des hôteliers veulent revoir l’organisation de la circulation sur la Garonne. Dans une lettre, ils ont interpellé la préfecture pour remédier à la situation.


Les professionnels de la navigation à Toulouse et le syndicat des hôteliers veulent revoir l’organisation de la circulation sur la Garonne. Dans une lettre, ils ont interpellé la préfecture pour remédier à la situation. « Cela fait 14 ans qu’on dénonce ce problème! » s’exclame Christian Delmas. L’un des bateliers les plus actifs de la Ville rose est exaspéré par la circulation sur la Garonne. Un des symboles de Toulouse n’est pas exploitable tout au long de l’année pour de simples raisons administratives. La Garonne, qui fait la joie des touristes désireux de découvrir le patrimoine toulousain au fil de l’eau, est pour ainsi dire interdite à la navigation pendant toute une saison. « La montée des eaux se fait d’avril à juin en général. Et rien que pour mon cas, c’est un manque à gagner de 70 000€. »

 

Le règlement particulier de police de la navigation est vraiment spécifique à Toulouse. C’est en effet le seul secteur en France à interdire la circulation de tout engin lorsque le niveau du fleuve est trop élevé. 50 centimètres au dessus du niveau du Bazacle, et tous les bateaux sont contraints de rester au port. Pour l’homme qui transporte près de 60 000 passagers par an, l’histoire est ridicule: « Les canards arrivent à remonter le courant en nageant! Qu’on ne nous empêche pas d’exercer sous des règles de sécurité aberrantes! ».

 

L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) a donc pris les devants en envoyant une missive au préfet pour faire avancer les choses. Pour apporter de l’eau à leur moulin, ils ont pris en exemple les sportifs de haut niveaux qui sont contraints de s’entrainer dans l’illégalité à Toulouse. Des rameurs sont, selon eux, obligés de braver les interdictions pour pouvoir concourir pour la France dans les compétitions internationales.

 

Christian Delmas propose donc d’utiliser « des règles intelligentes, en concertation avec toutes les parties. Il ne s’agit pas d’être moins vigilants sur la sécurité, mais simplement de les repenser là où c’est utile. » Pour rappel, en septembre dernier, un bateau de plaisance belge s’était échoué près de la prairie des filtres. L’ensemble des professionnels avait alors pointé du doigt un simple problème de signalisation. La volonté de Pierre Cohen de faire revivre la Garonne comme « artère vitale » de Toulouse, pourrait leur apporter un certain appui.

 

Walid Hamadi