Grève du Samu social : Toulouse se mobilise

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Les Professionnels et bénévoles du Samu social manifestent place Saint-Etienne. Photo / CTILe Samu social a décrété un mouvement de grève national aujourd’hui, pour protester contre la situation critique de l’urgence sociale. Professionnels et bénévoles ont répondu présent à Toulouse.

 

Les professionnels du Samu Social ont manifesté le 2 août 2011 dans toute la France, pour dénoncer les baisses budgétaires décidées par l’Etat. Cette réduction des moyens destinés à l’hébergement des personnes sans-abris a eu des conséquences dramatiques, aggravant une situation déjà critique. Concrètement, cela signifie des places d’hébergement en moins, et un service du 115 saturé, ne pouvant plus répondre aux demandes de plus en plus croissantes. Le président du Samu Social Xavier Emmanuelli a démissionné récemment, pour protester contre cette situation. C’est maintenant le tour des travailleurs sociaux de se mobiliser.

Des revendications visant à augmenter les budgets, mais également à faire respecter la loi qui stipule que « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ». De plus, le même article oblige l’accompagnement et l’orientation de ces personnes précaires.

 

« 120 refus par jour à Toulouse »

C’est le chiffre alarmant donné par la co-coordinatrice du Collectif Inter Associations de Toulouse, représentant plus de 17 organismes. Ce membre de Médecins du Monde ajoute également que la baisse des budgets a réduit le nombre d’emplois des professionnels de l’urgence sociale, limitant l’accès au 115. « C’est un mauvais calcul de la part de l’Etat, nous dit-elle, car ne pas prendre une personne en charge coûte finalement plus cher à la société, car ses pathologies s’aggravent d’autant plus dans la rue ». A cela vient s’ajouter le nombre toujours plus croissant de familles avec enfants en très bas-âge laissées pour compte.

 

Cette grève nationale pointe la situation extrêmement préoccupante de l’hébergement d’urgence, et demande à l’Etat de prendre ses responsabilités.

 

Didier Marinesque