Les Trisomiques font leur rentrée

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Une convention de coopération, a été signée, lundi soir, entre l’Inspection académique de Haute Garonne et le SESSAD. Photo / CTIUne convention de coopération, a été signée, lundi soir, entre l’Inspection académique de Haute Garonne et le SESSAD (Service d’éducation spéciale et de soin à domicile) afin d’améliorer la scolarisation des enfants atteints de Trisomie 21.


La convention signée hier soir, est un pas de plus vers une meilleure scolarisation des enfants atteints de la maladie Trisomie 21. Si la situation en Haute Garonne a évolué depuis la loi de 2005 sur l’égalité des droits et des chances pour les personnes handicapées, « il y a encore beaucoup de progrès à faire » remarque Françoise Wiedemann, Présidente de l’association Trisomie 21.

On compte aujourd’hui, dans le département, 3600 élèves handicapés scolarisés dans une école classique, contre 1600 en 2005, « mais la scolarisation se fait au compte goutte, et ne représente souvent que quelques demi-journées par semaine » déplore Françoise Wiedemann.

Les écoles sont souvent réticentes à accueillir les enfants atteint de cette maladie, surtout s’il n’y pas d’aide à la vie scolaire (AVS), personne qui aide l’enfant à comprendre les consignes. Mais pour Françoise Wiedemann, il y a clairement un problème de « volonté des enseignants, qui gèrent déjà des classes surchargées ».


La Convention permet l’intervention de professionnels de soins (psychomotricien, éducateur spécialisé, psychologue, ou orthophoniste) dans les écoles pour expliquer aux enseignants, les difficultés que l’élève peut rencontrer. Enseignants et professionnels feront ensemble le bilan sur ses progrès, par rapport aux objectifs fixés dans son projet personnalisé de scolarisation.

Ils vont également discuter avec les autres enfants de la classe, pour expliquer la maladie et faciliter l’intégration de l’élève atteint de Trisomie 21.

Pourtant cette Convention a failli ne pas être signée, car pour chaque intervention, il faudra demander l’autorisation de l’établissement ou de l’inspecteur d’académie, « bémol » pour l’association Trisomie 21. Mais cette mesure devrait inciter les écoles à intégrer de plus en plus d’élèves atteint de cette maladie, qui ont besoin de se confronter au monde « normal » pour s’autonomiser. « Le milieu ordinaire les poussera vers le haut » déclare Françoise Wiedemann.

Coralie Bombail