La situation des roms ne s’arrange pas

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Le camps des roms, pont de la Croix de Pierre. Photo / CTI La quarantaine de Roms expulsée le 4 Juillet du foyer de Lardenne par la mairie est aujourd’hui regroupée en partie sous le pont de la Croix de Pierre, entre le Stadium et Empalot. La situation ne s’est pas améliorée depuis pour cette communauté qui manque de tout.

Le 4 Juillet, 39 roms dont 11 enfants étaient expulsés des locaux d’Habitat Toulouse. Trois semaines plus tard, la situation ne s’est pas arrangée pour les membres de la communauté qui s’est installée sous le pont de la Croix de Pierre. Un temps logée dans un bâtiment à Tournefeuille, rue Larramet, elle a pu se rapprocher du centre-ville.

« Ils n’ont toujours pas de lieux pour s’abriter et la réunion du 7 Juillet à la Mairie n’a rien donné » explique Yves Simonot, bénévole à Médecin du Monde et membre du Collectif Solidarité Roms(CSR). « La mairie fait ce qu’elle peut, mais c’est au niveau de l’état qu’il faut agir pour améliorer la situation de ce groupe » ajoute-t-il.

 

Une situation dramatique

« Ils manquent de tout. D’un point de vue sanitaire, c’est dramatique, la situation est vraiment intenable » déclare Nadine Neveu, membre du Collectif Solidarité Roms. Ils sont une quarantaine à vivre dans des tentes, le long des berges de la Garonne. « Ma famille et moi sommes en France depuis trois ans. Notre situation est difficile, mais c’est pire en Roumanie! » affirme Vasille, un membre de la communauté rom.

« Depuis trois ans, tout les endroits où ils étaient, la mairie les en a délogé, que ce soit Rue Thiers, Feretra ou à Ramonville. » précise Nadine Neveu. « Ils sont en situation irrégulière car ils n’ont pas de papiers. À partir de là, il ne peuvent pas prétendre à l’aide d’organismes d’état ou à un emploi. Ils ne reçoivent qu’un soutien financier du conseil général pour l’aide à l’enfance » explique Dominique Liotte, lui aussi membre du CSR.

« On doit régler le problème au niveau de l’état, et l’état c’est la préfecture. À l’heure actuelle, s’adresser à elle, c’est risquer l’expulsion » explique Yves Simonot.  « Si rien ne change, la communauté rom risque de vagabonder pendant quelques années. C’est un véritable cercle vicieux » ajoute-t-il.

Romain Lorenzo