Loppsi 2: l’action continue à la prairie des filtres

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Camp contre loppsi 2 à la prairie des filtres. Photo / CTIDepuis plus de deux semaines, le campement autogéré anti-Loppsi s’est installé à la prairie des filtres. Si ce campement commence à en gêner plus d’un, les campeurs ne sont pas encore décidés à partir…


Entre 40 et 50 personnes vivent dans le campement de la prairie des filtres, et décident des actions à venir. Vendredi à 15 heures, aura lieu une conférence-débat sur toutes les lois sécuritaires votées depuis 2000. Mais c’est dimanche, que « l’action plus classique » reprend, nous apprend Laurent, membre du collectif anti-Loppsi. Une manifestation, qui prendra la forme d’une grande marche autours des monuments de la résistance du Toulouse, commencera à midi. Le message est clair, cette lutte est une résistance contre la répression des libertés, organisée par le gouvernement dans la Loppsi.

 

Mais ce campement, encore tolérée par la mairie, suscite la controverse, notamment dans la minorité municipale. En effet, les élus du groupe « Toulouse métropole » de René Bouscatel, s’étonnent du laxisme de la mairie face au campement « en infraction avec l’arrêté des jardins publics ». Ils dénoncent les « problèmes d’hygiène », et la dégradation du site.

Des Arguments repris par certains riverains qui commencent à trouver le temps long.

Accusations injustifiées pour Laurent, « on protège bien mieux le site que Rio loco ou Toulouse plage » déclare t-il. Il invite d’ailleurs le public à venir constater la manière dont les déchets sont recyclés sur le camp.

 

Personne ne sait encore, combien de temps cette action va durer. Mais en tout cas, Laurent se dit satisfait de l’influence du campement, « des gens viennent du Lot, d’Ariège, et du Gers, pour participer ». Et l’idée a fait du chemin, deux campements similaires se sont installés à Montpellier et à Limoge.

Coralie Bombail