Vendredi dernier, le personnel de la Halte Santé et le Comité de défense des hôpitaux publics manifestaient devant l’hôpital La Grave, contre la décision du Directeur général du CHU de Toulouse, Jean-Jacques Romatet, de délocaliser la Halte Santé à Purpan.
La Halte Santé accueille les personnes en grande précarité, vivant dans la rue, pour des séjours de soins et de repos. Elle était jusqu’à présent située près de la gare Matabiau, mais ces locaux n’étaient plus adaptés. Trop petits pour accueillir des lits supplémentaires, et plus aux normes de sécurité incendie, le déménagement était donc inéluctable.
Jean Jacques Romatet a décidé de délocaliser la Halte Santé dans un local près de l’hôpital Purpan, alors qu’il s’était engagé depuis 2006, à la reloger sur le site de l’hôpital La Grave.
Pour son personnel et celui du Comité de défense des hôpitaux public, cette décision est inacceptable. « On externalise les précaires dans des lieux inappropriés » clame Michel Lapierre, Président du Comité. L’argument avancé, les SDF n’iront jamais jusqu’à Purpan pour se faire soigner. A cause de l’alcool, du handicap ou de la maladie, ils se déplacent très peu, et restent dans le centre ville. Les manifestants demandent que la Halte Santé reste dans le centre de Toulouse, dans les locaux de l’hôpital La Grave. Mais Jean-Jacques Romatet s’y oppose, avançant qu’ils ne sont pas adaptés pour accueillir ces populations difficiles.
Des discussions ont été engagées avec la mairie de Toulouse. Martine Martinel, députée de la quatrième circonscription de Haute Garonne, nous apprend que « la mairie s’est engagée dans un dialogue positif afin de maintenir un service de proximité pour les plus démunis ». La députée aurait également facilité la rencontre avec la direction du CHU, vendredi après-midi. Mais Jean-Jacques Romatet était absent, et aucune avancée n’en est sortie. Un autre rendez vous est donc prévu avec lui ce lundi matin à partir de 10 heures.
Coralie Bombail
