400 ballons pour 400 jours de captivité

505

Place St Étienne, 400 ballons ont été lâchés dans le ciel, pour Stéphane Taponier et Hervé Guesquière. Photo / CTIHier, sur la place St Étienne, 400 ballons ont été lâchés dans le ciel, pour Stéphane Taponier et Hervé Guesquière, retenus en otages depuis 400 jours en Afghanistan. Un message d’espoir, pour une situation qui n’a que trop duré.


400 ballons se sont envolés, hier, dans le ciel toulousain, avec au bout de leurs ficelles, des messages d’espoir et de soutien, pour les deux journalistes français, Hervé Guesquière et Stéphane Taponier, toujours otages des talibans. Sur la place St Étienne, des journalistes de France 3, des élus locaux, Dominique Gerbaud, Président de Reporters sans frontières (RSF), mais aussi quelques anonymes se sont rassemblés. C’est le premier lancé de ballon qui est organisé à Toulouse, « il symbolise les 400 jours de captivité des deux otages » nous explique Éric Coorevits, Journaliste reporter image à France 3, et membre du Comité de soutien des otages.

 

L’objectif est plus de livrer un message d’espoir, et de soutenir les familles des otages, que de faire pression sur le gouvernement. Éric Coorevits, qui est ami avec la compagne d’Hervé Guesquière, nous confie qu’elle est en contact régulier avec l’Élysée, et les services secrets.

« Elle est plutôt confiante » poursuit-il, même si la situation est difficile pour les familles, qui sont tributaires des informations qu’on veut bien leur donner. « Il y a eu beaucoup d’effets d’annonce. En janvier, les opérations militaires contre les talibans ont été arrêtées car on pensait arriver à la fin des négociations », mais il n’y a aucune issue. Les relations entre les familles et le gouvernement, qui étaient « parties sur de mauvaises bases », sont apaisées aujourd’hui, car le pouvoir a « pris conscience de la gravité de la situation » affirme le journaliste.

Mais Dominique Gerbaud, entend tout de même exercer « une pression sur tous ceux qui ont un pouvoir quelconque dans cette affaire ». Il est vrai que cette prise d’otage est la plus longue depuis celle de deux journalistes au Liban, dans les années 1980. Le Président de RSF précise « notre adversaire n’est pas le gouvernement français, mais les talibans, des gens lâches et sans visage ».

Coralie Bombail