Les féministes toulousaines passent à l’action

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La barbe-Toulouse embarbe Marianne à Puylaurens. Photo / CBT

Le 13 Juillet, les membres de la Barbe-Toulouse ont profité d’une exposition sur « Marianne dans tout ses états » dans la mairie de Puylaurens pour « embarber » l’effigie de la république. Cette association se présente comme un « groupe d’activiste féministe » luttant pour la parité homme/femmes.


Fondée en 2008 à Paris, la Barbe est un collectif féministe militant pour la parité entre hommes et femmes dans les postes de pouvoir. Une antenne est ouverte à Toulouse sous l’égide de Michèle Horlaville, ancienne porte-parole de la DAL (Droit Au Logement). Elle présente la Barbe comme « un groupe d’action féministe ». « Cependant, notre angle d’action est particulier car nous privilégions l’humour et la dérision pour souligner l’absence des femmes des sphères du pouvoir » précise-t-elle.

L’association a choisi la barbe comme emblème car « elle symbolise la virilité et le pouvoir masculin » explique Michelle Horlaville. C’est donc affubler de fausses barbes que les militantes envahissent les rassemblements où les hommes sont en position de force. Le collectif est exclusivement féminin mais les hommes peuvent rejoindre l’association « les Amies de la Barbe ».

 

Marianne « embarbée »

Le 13 Juillet, les militantes ont posé une barbe au menton d’une statue de Marianne à Puylaurens. Cette action fait partie d’un mouvement organisé tout les ans par le collectif à l’échelle nationale pour que les femmes puissent se réapproprier l’effigie de la république. « Les hommes ont choisi une femme pour symboliser la république mais elles sont tenu à l’écart du pouvoir. » déclare l’ancienne porte-parole de la DAL.

L’action de Puylaurens s’est déroulée durant l’exposition « Marianne dans tout ses états » organisé par la mairie et l’office du tourisme. « Cela s’est très bien passé, nous n’avons rencontré aucun obstacle. Nous avons été très bien accueilli par l’organisation » raconte Michèle Horlaville.

Le collectif veut lutter contre une « société patriarcale structurelle » avec ses atouts que sont l’humour, la subversion…et la barbe.

 

Romain Lorenzo